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 Le 24 octobre 2005  
  
  
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                      au sommaire des capsules  
                      Je vous mens, mais j'ai une excuse! (Agence Science-Presse) - Heureux soient les 
                      grands menteurs. Des chercheurs américains viennent 
                      de leur trouver une excuse en béton: ils ont plus 
                      de substance blanche dans le cerveau... et moins de grise.  C'est le British Journal of Psychiatry 
                      qui dit toute la vérité, et rien que la vérité, 
                      sur le mensonge pathologique grâce à Yaling 
                      Yang et Adrian Raine, experts en psychologie à l'Université 
                      de Californie. De précédentes études 
                      avaient montré que le cortex préfrontal était 
                      le siège d'une activité accrue en cas de mensonges. 
                      Mais on était loin d'imaginer que ce type de comportement 
                      pouvait aussi résulter d'une anomalie du cerveau. 
                      L'IRM (Imagerie par résonance magnétique) 
                      en a donné la preuve.    Tests psychologiques, questions en tous genres: 
                      telles ont été les épreuves imposées 
                      à 108 volontaires, dont 12 menteurs, 16 ayant tendance 
                      à mentir -mais pas de façon pathologique- 
                      du fait de leur caractère anti-social, et 21 considérés 
                      normaux.  On considère que, pour menteur pathologique, 
                      dire la vérité est au-dessus de ses forces. 
                      Manipulateur, il n'hésite pas à simuler avec 
                      talent les symptômes d'une maladie, voire à 
                      usurper une identité s'il peut en tirer un quelconque 
                      bénéfice. Des prouesses qu'il parvient à 
                      réaliser sans mal puisqu'il a 22% de connexions nerveuses 
                      en plus (surplus de substance blanche) et 14,2% de neurones 
                      en moins (déficit de matière grise) 
                      au niveau du cortex préfrontal.    Situation anatomique inverse de celle observée 
                      chez les enfants autistes, eux qui ont tant de difficultés 
                      à mentir... Bref, ce réseau de connexions 
                      plus complexe semble être clairement un avantage biologique 
                      qui assure un self-control parfait à notre 
                      menteur en toutes situations. Plutôt commode car " 
                      mentir demande beaucoup d'efforts. Vous devez être 
                      capable de comprendre l'attitude de la personne en face, 
                      de supprimer vos émotions ou de les contrôler 
                      pour ne pas apparaître nerveux " assure 
                      Adrian Raine. Mentir comme un arracheur de dents, ce n'est 
                      pas donné à tout le monde! Caroline Lepage Capsule 
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