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Le 25 avril 2005


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Les plantes alpines n'aiment pas le ski

(Agence Science-Presse) - Profitant des dernières neiges, quelques heureux skieurs dévalent encore les pentes des Alpes avant de laisser la montagne aux randonneurs. Mais dans quel état ces derniers la trouveront-ils ? De récentes études indiquent que les installations mécaniques des pistes de ski ont une influence néfaste sur le fragile écosystème.

Une équipe de chercheurs du Centre de recherche sur la neige et les avalanches de Davos en Suisse, des Université de Zurich et Potsdam en Allemagne, a examiné de près la santé des plantes de 12 stations de ski suisses. Et elle n’est pas bonne ! Certes, on sait à présent que le réchauffement de la planète modifie considérablement les conditions de vie en montagne. Mais jusqu’à la publication de cette étude dans le Journal of Applied Ecology, on ignorait qu'il y aurait jusqu'à 11% d’espèces végétales en moins sur les pentes utilisées pour le ski!

Les défricheuses, utilisées pour aplanir la pente, sont les premières au banc des accusés. Les pistes ayant subi un défrichage présentent cinq fois plus de sol nu que celles qui y ont échappé. Sur les pistes entretenues de cette façon depuis une trentaine d’années, la dégradation du terrain est telle que même un ensemencement de graines ne suffit pas à lui rendre son état d’origine.

Les canons à neige, de plus en plus utilisés, font eux aussi de gros dégâts. D’abord parce que leur utilisation prolongée augmente la durée d’enneigement. Ensuite, parce que cette neige artificielle, fabriquée à partir de l’eau de rivières et lacs des alentours, contient bien plus de minéraux et substances chimiques que la neige naturelle !

Conséquence, cette neige artificielle modifie la composition des espèces végétales : les plantes à floraison précoce sont de plus en plus rares, tandis qu'il y a de plus en plus de plantes à floraison tardive telle que la callune, de même que des communautés végétales propres aux combes à neige (ces biotopes que l’on peut trouver en été dans des cuvettes qui gardent encore des quantités de neige au frais). D’après les biologistes, ces observations sont d’autant plus vraies en haute altitude.

L’écosystème alpin bénéficiant d’une incroyable diversité de fleurs, il faut le préserver à tout prix, insistent les auteurs : " au niveau de la gestion, nous conseillons aux stations de ski de se fixer des objectifs environnementaux. Nous leur recommandons en particulier d’étudier soigneusement la végétation d’une zone spécifique avant d’en faire une piste de ski, et d’éviter absolument les zones dont la végétation nécessite un effort de conservation. "

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