
Le 27 septembre 2005

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Inondations: le secret des Pays-Bas
(Agence Science-Presse) - La Nouvelle-Orléans
était située sous le niveau de la mer, ce
qui explique que l'eau, passant par-dessus les digues, ait
fait tous ses dégâts. Mais les Néerlandais
sont eux aussi, en bonne partie, sous le niveau de la mer.
Pourquoi n'ont-ils pas eu pareils ennuis, au cours des 1000
dernières années?
En fait, ils en ont eu. Même après
tous ces siècles de lutte contre les éléments,
ils continuent d'être assaillis. La dernière
catastrophe majeure remonte au 1er février
1953, alors qu'une tempête majeure dans la Mer du
Nord, ajoutée aux crues printanières, avait
provoqué des inondations qui ont tué 1800
personnes.
Mais la différence avec les Louisianais,
c'est que les Néerlandais, même après
un millier d'années, continuent d'expérimenter.
Aujourd'hui encore, Delft Hydraulics, un institut de recherche
et de consultation teste, dans un bassin, des vagues venant
de fracasser contre un rempart de 4 mètres de large:
le but est d'expérimenter les réactions de
différents matériaux.
Qui plus est, les digues de 4 mètres
de haut de la Nouvelle-Orléans, qui ont cédé
sous l'assaut des flots, font pauvre figure: après
la catastrophe de 1953, ce sont des digues de 40 mètres
de haut qui ont été érigées
aux Pays-Bas! Ainsi qu'une barrière anti-tempêtes
de 11,5 mètres. Dans le processus, on a complètement
fermé un des bras du delta, et détruit un
écosystème au passage, provoquant la colère
des écologistes. La rive a "perdu" pas moins de 600
kilomètres.
Certes, la Nouvelle-Orléans est à
proximité d'un lac et non d'une mer. Et elle n'est
qu'une ville, alors que c'est plus de la moitié du
petit pays d'Europe, incluant Amsterdam, Rotterdam et La
Haye, qui est située sous le niveau de la mer et
même, dans certains cas, qui s'enfonce.
Un autre facteur les distingue: aux Pays-Bas,
on croit au réchauffement planétaire. On sait
qu'il va entraîner une hausse du niveau des mers.
Déjà, la semaine dernière,
les revues Science et Nature rapportaient
que des ingénieurs américains étaient
en consultation avec leurs collègues néerlandais
pour en apprendre un peu plus sur la construction ou
la réfection de digues et de barrières
capables de résister à un assaut exceptionnel
qui ne sera d'ailleurs plus aussi exceptionnel dans
le futur, si le réchauffement de la planète
se poursuit.
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