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Le 27 septembre 2005


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Questions-réponses
Comment enterre-t-on du gaz?

(Agence Science-Presse) - Un groupe de scientifiques sous l'égide des Nations Unies a relancé hier, à Montréal, l'idée d'enterrer du CO2, dans le but de lutter contre le réchauffement de la planète. D'où vient cette idée et quel poids a-t-elle?


D'où vient l'idée?

Elle n'est pas nouvelle. On la retrouve sous la forme d'hypothèse dès les années 1960: les surplus de CO2 (par exemple, les émissions d'usines) pourraient être emmagasinés puis transportés par pipeline et enfin relâchés à des centaines de mètres de profondeur.


Un gaz enterré ne finirait pas par trouver son chemin vers la surface?

Pas si le lieu choisi a été préalablement transformé en une cache de béton. On choisirait des réservoirs naturels de pétrole dont l'exploitation est terminée: le type de couche géologique où on trouve du pétrole garantit une stabilité à long terme de ces "réservoirs".


Stable pendant combien de temps?

C'est l'inconnue sur laquelle tablent les écologistes. Personne ne peut évidemment garantir qu'une couche géologique restera stable pendant des millions d'années.

Quelles seraient les réductions de CO2 avec cette stratégie?

Il faut calculer cette question en deux temps:

1) d'abord, les réductions des émissions de gaz à effet de serre causées par les humains. Là-dessus, le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) évalue, dans son rapport déposé hier en prévision du Sommet annuel des Nations Unies sur l'après-Kyoto, qui aura lieu à Montréal à la fin-novembre, qu'avec les technologies actuelles, il serait possible d'entreposer 15 à 55% des réductions de gaz à effet de serre nécessaires d'ici 2100 pour stabiliser leur accumulation dans l'atmosphère (mais à un coût très élevé)

Sur le GIEC, lire:

En 2003: La Bible des changements climatiques

En 2001: L'ampleur des changements climatiques mène-t-elle à l'inaction

2) ensuite, les émissions de gaz à effet de serre naturelles. Celles-ci sont plus difficiles à calculer, parce qu'on les connaît encore mal. Rien que ce mois-ci, une nouvelle étude est venue jeter un pavé dans la mare: des chercheurs britanniques ont établi dans la revue Nature qu'entre 1978 et 2003, le sol a "émis" 13 millions de tonnes de carbone. C'est peu en regard de ce que produisent les humains, mais c'est juste assez pour annuler les efforts de réduction des gaz à effet de serre des Britanniques pendant la même période. Ce genre de calcul n'a pas encore été fait à l'échelle planétaire, et pourrait remettre en question tous les savants calculs sur l'emprisonnement du C02 sous la terre, sous la mer ou dans les arbres. (lire Où est passé tout le carbone?)


Qu'est-ce que le GIEC?

Le GIEC, qui signe le rapport déposé hier, est l'un des plus influents groupes d'études sur le climat. On lui doit notamment, depuis la fin des années 1980, des rapports détaillés sur l'évolution du climat, passée, présente et future, pondus par une armée de scientifiques.Si on peut affirmer aujourd'hui qu'il y a consensus sur le réchauffement de la planète, c'est justement grâce à ces rapports, parce qu'ils ont été co-signés par des scientifiques provenant de dizaines de pays et de milieux parfois divergents (lire à ce sujet La Bible des changements climatiques).

Rien que le rapport d'hier, qui ne porte pourtant que sur l'enfouissement du CO2, fait 650 pages et porte la signature de 100 experts de 32 pays.

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