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 Le 16 mars 2006  
  
  
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                      au sommaire des capsules  
                      Une gifle pour la fusion-presque-froide (Agence Science-Presse) - La fusion (presque) 
                      froide est-elle sur le point de recevoir une autre gifle? 
                      Celle qu'on a appelé en 2002 la "fusion à 
                      bulles" commence à sentir le roussi. Des collègues 
                      du chercheur d'alors émettent des doutes, le Bureau 
                      des brevets réexamine les données et l'université 
                      n'émet plus de communiqués.  Tout avait pourtant bien commencé (voir 
                      ce texte). En mars 2002, une équipe dirigée 
                      par le physicien Rusi Taleyarkhan, du Laboratoire Oak Ridge, 
                      annonçait dans la revue Science avoir produit 
                      des bulles d'un millimètre de diamètre qui, 
                      grâce à des ondes sonores, envoient un infime 
                      jet de lumière lorsqu'elles éclatent. On appelle 
                      ça la sonoluminescence, et le phénomène 
                      n'est pas inconnu des scientifiques; seulement, ceux-ci 
                      affirment qu'il faudrait, pour y arriver, des températures 
                      et une pression extrêmement élevées, 
                      alors que ces chercheurs affirmaient y être arrivés 
                      à des températures avoisinant "seulement" 
                      le million de degrés. S'ils ont raison, c'est une 
                      révolution énergétique en vue.  Quatre ans plus tard, des millions de dollars 
                      ont été investis dans l'aventure, et personne 
                      n'est parvenu à reproduire les résultats. 
                      Au contraire, Brian Narajo, de l'Université de Californie, 
                      a publié récemment une analyse où on 
                      peut lire que le spectre de radiations décrit par 
                      Rusi Taleyarknan dans un article plus récent est 
                      le banal résultat des radiations émises par 
                      les instruments de laboratoire. Le ministère de l'Énergie, 
                      pour qui travaillait à l'origine le Dr Taleyarkhan, 
                      vient d'abandonner sa demande de brevet relative à 
                      la fusion "à bulles".  En fait, d'après une enquête 
                      récente de la revue Nature, le message général 
                      est qu'il n'y a plus d'espoir de trouver quelque chose. 
                      On a essayé, on a échoué, rideau. Un 
                      jugement que ne partage pas la revue Science, qui 
                      publiait le 3 mars un éditorial défendant 
                      la validité de la publication initiale, il y a quatre 
                      ans.  Mais le fait qu'il n'y ait eu aucune confirmation 
                      indépendante d'un phénomène apparemment 
                      si facile à reproduire surtout quand on considère 
                      les millions investis donne du poids au scepticisme. 
                      Des collègues du Dr Taleyarkhan à son nouveau 
                      port d'attache depuis 2004, l'Université Purdue, 
                      ont essayé eux aussi de reproduire cette expérience, 
                      et sont mécontents, selon Nature, de voir 
                      leur collègue se fendre de déclarations publiques 
                      où il vante des résultats positifs que lui 
                      seul a vu. Capsule 
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