Le 15 août 2006
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Les insectes sur wiki
(Agence Science-Presse) - Tela-Insecta, un
jeune réseau d’entomologistes de langue française,
regroupe des passionnés d’insectes –amateurs
ou professionnels– qui partagent leurs données
de recherche. Ce qui rend cette communauté spéciale ?
Elle est entièrement virtuelle. C'est un wiki.
La dernière terra incognita
est probablement celle des plantes et des insectes: de nouveaux
spécimens sont découverts chaque année.
Comment compiler ce flot d’informations continu? " Internet
s’imposait naturellement ", affirme le
co-fondateur de Tela-Insecta, Florian Mancet, un entomologiste
de Montpellier, dans le sud de la France. Le réseau,
à ses débuts, regroupe déjà
plus de 350 membres du Québec, de France et d'Afrique.
| Tela-Insecta est un wiki,
c’est-à-dire que tous les internautes peuvent
potentiellement ajouter des informations sur le site.
Par contre, l’association s’est munie d’une
charte et ceux qui nourrissent les projets doivent s’inscrire
au préalable; leur statut (amateur, professionnel)
est affiché. |
A
visiter:
Téla-Insecta
Téla-Botanica
|
Non seulement les internautes échangent-ils
des informations sur des forums, ils peuvent aussi participer
à des projet communs. Par exemple, Tela-Insecta
s’est associée à une enquête interactive
nationale sur la Saga Pedo, une sauterelle dont on
étudie l’étendue de l'habitat. L’étude
est coordonnée par l’Observatoire naturiste
des écosystèmes méditerranéens.
Le très sérieux Muséum national d’histoire
naturelle de Paris a aussi collaboré au projet.
Pourtant, le partage des données n’est
pas une pratique qui s’implante facilement : le
monde de la recherche a plutôt tendance à protéger
jalousement ses informations. Pour des domaines peu subventionnés,
comme l’entomologie et la botanique, la méthode
Internet pourrait se révéler providentielle,
mais la pratique doit être mieux encadrée,
explique le jeune entomologiste.
Le projet s’inspire d’une expérience
similaire réalisée en botanique, Tela-Botanica
qui, déjà, secoue le monde de la botanique
français. Entre autres projets, l’équipe
a révisé un dictionnaire synonymique (de près
de 60 000 noms) de la flore en France.
Marie-Hélène Verville
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