
Le 18 juillet 2006

Retour
au sommaire des capsules
Menacé d'emprisonnement en Syrie, retenu par
les bombes au Liban
MUNICH (Agence Science-Presse) - Menacé
d'emprisonnement en Syrie pour ses opinions, un philosophe
et professeur émérite est à présent
bloqué à Beyrouth par les bombardements israéliens.
Cruelle ironie pour celui qui devait aller à Munich
présenter une conférence sur l'Islam et son
ouverture à la modernité.
Sadik Al-Azm, de lUniversité
de Damas, en Syrie, devait en effet se rendre en Allemagne,
à Munich, dans le cadre de l'Euroscience Open Forum,
qui rassemble cette semaine des centaines de scientifiques
et de journalistes.
Joint lundi à son appartement de Beyrouth,
Sadik Al-Azm dit désirer y rester, en signe de solidarité
avec les gens de la ville alors que ses conditions de vie
sont encore acceptables. Selon lui, la seule fuite possible
serait par la Syrie, où cette menace demprisonnement
pèse sur lui depuis la publication de la Déclaration
de Beyrouth-Damas en mai dernier: 360 intellectuels
syriens et libanais y critiquent la détérioration
des relations entre le Liban et la Syrie et réclament
que cette dernière cesse d'agir comme si le Liban
n'était pas un État souverain.
Au moment de la publication, douze des signataires
ont été emprisonnés en Syrie et le
sont toujours. Le professeur Al-Azm a évité
le même sort, se trouvant alors à lUniversité
de Princeton, aux Etats-Unis, où il enseigne également.
Il est retourné à Beyrouth quelques semaines
plus tard, où il se trouve encore, piégé
par les bombardements.
Sa conférence à Munich, qui
a été lue par personne interposée mardi,
portait plus précisément sur l'ouverture de
l'Islam à la modernité, la science et la démocratie.
Mélanie Robitaille
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
en produit des semblables -et des meilleures!- chaque
semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science
et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!
|