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Le 22 janvier 2006


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Elections canadiennes: un algorithme contre la langue de bois

(Agence Science-Presse) - À quelques heures du vote au Canada, c'est trop tard pour détecter qui dit vrai parmi les chefs, mais un chercheur de l'Université Queen's, en Ontario, n'a pas voulu laisser passer l'occasion de mousser sa dernière créature: un algorithme censé détecter la langue de bois des politiciens.

Et plus précisément ce que les anglophones appellent le spin: "un texte ou discours dont la signification apparente n'est pas la véritable pensée de la personne qui le dit ou l'écrit", suivant la définition de ce chercheur, David Skillicorn.

Son équipe a analysé la façon dont sont utilisés 88 mots "trompeurs", à l'intérieur de discours de trois des chefs pendant la présente campagne électorale. Puis, ils ont calculé leur fréquence dans chaque discours, ce qui leur a donné une moyenne pour chacun des chefs (à l'exception de Gilles Duceppe, parce que seuls des discours en anglais ont été analysés).

Résultat: Paul Martin utilise ces "mots-magiques" 124 fois par discours, Jack Layton 88 fois et Stephen Harper, 73 fois.

Cela signifie-t-il que les discours de Paul Martin sont plus trompeurs, ou plus farcis de langue de bois que les autres? En un sens, oui, mais c'était prévisible, explique Millikorn: "je pense qu'il est normal que tout parti au pouvoir utilise le spin plus souvent que les partis concurrents; il a un bilan à défendre".

L'algorithme s'appuie sur un modèle psychologique construit par l'Américain James Pennebaker, de l'Université du Texas. Intéressé par le mensonge, ce dernier a découvert des points communs associés à la tromperie, comme l'usage moindre de pronoms personnels (je, moi, nous) et d'expressions relativistes telles que "toutefois" et "à moins que". Ces tendances sont probablement inconscientes, a-t-il dit, un peu comme les pupilles qui se dilatent ou le rythme de la respiration qui change lorsque quelqu'un ment.

Interrogé par le New Scientist, le porte-parole du parti libéral –qui ne doit pas être souvent interrogé par un magazine scientifique!– a répondu: "si c'est ce que montre l'algorithme, alors je pense que l'algorithme mérite d'être encore travaillé".

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