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 Le 30 janvier 2006  
  
  
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                      au sommaire des capsules  
                      Interdire la science? (Agence Science-Presse) - Interdire la science: 
                      titre pour le moins inhabituel pour un congrès scientifique. 
                      Mais la question est plus évoquée que jamais, 
                      à l'heure où l'on voit poindre le bioterrorisme, 
                      la bombe atomique en Iran ou le clonage humain. Les annonces du congrès Forbidding 
                      Science avaient bénéficié d'une 
                      bonne visibilité dans les revues scientifiques, bien 
                      avant sa tenue, les 12 et 13 janvier à l'Université 
                      d'État de l'Arizona. Quelque 250 scientifiques et 
                      juristes y ont discuté éthique et de politique, 
                      se demandant si et comment des limites peuvent être 
                      imposées au savoir.  La question est plus rhétorique que 
                      réaliste, reconnaissent-ils. L'histoire ne compte 
                      guère d'exemples où la recherche de savoir 
                      a pu être arrêtée définitivement. 
                      N'empêche. "Nous avons atteint le stade où 
                      la plupart des gens sont d'accord pour dire qu'il y a une 
                      partie de la science qui ne devrait pas être faite", 
                      a résumé Gary Marchant, directeur du Centre 
                      pour l'étude du droit, de la science et de la technologie 
                      à l'Université de l'Arizona.  Un savoir peut certes avoir des applications 
                      qui vont à l'encontre de notre éthique; un 
                      autre pourrait être utilisé de manière 
                      catastrophique par un dictateur ou un groupe terroriste. 
                      Mais comment l'empêcher? Sachant que ce même 
                      savoir en biologie, par exemple peut aussi avoir 
                      des applications bénéfiques, comme la découverte 
                      d'un vaccin; et sachant que bien souvent, les scientifiques 
                      qui font de la recherche fondamentale ne peuvent pas prévoir 
                      jusqu'où mènera cette connaissance nouvelle. 
                     Le congrès a inévitablement 
                      posé la question-clef: qui donc serait en charge 
                      de réglementer la science? Aucune solution n'a fait 
                      consensus. En fait, aucune des questions posées n'a 
                      trouvé de solution, a 
                      déclaré dans le journal universitaire 
                      l'étudiante en génie génétique 
                      Sonya Seif-Naraghi. "Il y a peu de choses que nous puissions 
                      faire, à part faire confiance aux scientifiques", 
                      et ça fait peur, a-t-elle résumé. Capsule 
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