| Semaine du 1er novembre 1999 |  |
En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules La raison du plus fort (ASP) - Le monde des affaires, ange ou démon? Depuis des années, la présence de plus en plus importante des entreprises dans la recherche scientifique réjouit les uns -qui y voient une solution aux budgets décroissants des gouvernements- et inquiète les autres -qui y voient une mainmise des grands de ce monde sur le savoir. Les inquiets vont désormais avoir une raison de plus de s'inquiéter: selon une étude préliminaire que vient de publier le Journal of the American Medical Association, lorsqu'il s'agit d'évaluer l'efficacité d'un médicament, parmi les études publiées par les revues spécialisées, celles qui ont été commanditées par l'industrie pharmaceutique ont huit fois moins de chances d'arriver à des résultats négatifs que les études commanditées par des organismes à but non lucratif. On dira que ça n'a rien de surprenant et pourtant, jamais encore la preuve par a + b n'avait apparemment été faite. Cela ne signifie pas, soulignent les auteurs dirigés par Charles Bennett, de l'Université Northwestern de Chicago, que les études financées par les compagnies soient malhonnêtes: c'est plutôt que celles qui arrivent à des résultats négatifs (par exemple, "ce médicament n'a aucun effet tangible") auront plus de difficultés à être complétées, et encore plus à être publiées. Puisque l'étude Bennett est préliminaire, d'autres seront nécessaires pour en affiner les résultats, mais déjà, les lunettes roses risquent de hanter les compagnies pharmaceutiques. Retour au sommaire des capsules
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