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La pizza peut attendre
(ASP) - Après plus de quatre mois dans l'espace, l'astronaute
américain David Wolf est retombé sur Terre jeudi, 1er
février. Et la première chose qu'il a faite fut de... se commander
une pizza.
La navette spatiale Endeavour, avec à son bord six astronautes,
dont un Russe, et David Wolf, mettait ainsi fin à une mission de
neuf jours au cours de laquelle elle s'était amarrée à
la station Mir (voir la capsule de la semaine dernière),
où elle a laissé l'équipier de relève de Wolf,
Andy Thomas, qui sera le dernier Américain à séjourner
sur la station russe.
David Wolf semble avoir bien supporté son long séjour en
apesanteur, bien qu'il ait été décrit comme plus mince
(il a perdu 10 kg) et plus pâle qu'à son départ. Et
la réadaptation
à la pesanteur terrestre s'est soldée par quelques chutes
dimanche, a-t-il raconté aux journalistes.
En ce qui concerne l'autre "joie" terrestre par contre -la
pizza- il lui aura fallu attendre plus de 24 heures, le temps de subir une
série de tests médicaux...
Un os dans le clonage
(ASP) - Les
rapports de recherche concernant le clonage de la brebis Dolly sont incomplets,
reprochent deux biologistes dans la dernière édition de la
revue Science. Mettant l'accent sur ce qui constitue le véritable
exploit -le clonage à partir d'une cellule d'animal adulte, et non
d'une cellule d'embryon- Vittorio Sgaramella, de l'Université de
Calabre en Italie, et Norton Zinder, de l'Université Rockefeller
à New York, affirment que des faits plus concluants que ceux contenus
dans le rapport sont nécessaires avant de crier à l'exploit.
Leur demande est d'importance, puisque le clonage à partir d'une
cellule adulte est la condition première d'un éventuel clonage
humain dont on a tant parlé depuis l'année dernière.
Les deux biologistes ne rejettent pas la prétention du Dr Ian Wilmut,
de l'Institut Roslin, mais affirment que les cellules utilisées pour
"produire" Dolly auraient pu provenir d'une cellule foetale contaminée.
Et bien que le rapport de recherche de l'Institut Roslin affirme qu'une
telle chose n'aurait pu se produire, il n'avance pas de faits permettant
d'appuyer hors de tout doute cette affirmation.
Les pieds dans la flotte
(ASP) - Achetez-vous de bonnes bottes: d'ici
un siècle, le niveau des mers sera de 50 centimètres supérieur
à ce qu'il est aujourd'hui. C'est ce qui ressort de simulations
informatiques dont le détail est fourni dans la dernière édition
de Nature, et qui tentent de prédire l'impact des changements climatiques
sur les 100 prochaines années. L'accroissement des gaz à effet
de serre dans l'atmosphère est la première donnée qui
a été fournie aux ordinateurs pour qu'ils en arrivent à
cette conclusion. C'est la fonte d'une partie des calottes polaires qui
entraînerait cette montée des eaux.
Station spatiale internationale: c'est signé
(ASP) - Tous les journaux en ont parlé cette semaine, c'est maintenant
officiel: 15
pays ont signé le 30 janvier à Washington le traité
donnant naissance à la station spatiale internationale et surtout,
définissant leurs tâches respectives dans sa construction,
qui commencera cet été et s'étendra jusqu'en 2003.
Ce nouvel accord remplace celui de 1988, qui était resté vague
sur la participation de la Russie -à l'époque, l'URSS.
Les 15 pays sont, outre les Etats-Unis et la Russie: le Japon, le Canada,
et les 11 pays formant l'Agence spatiale européenne (dont la France,
l'Allemagne, l'Italie et la Grande-Bretagne). Chaque nation aura sa pierre
à ajouter à l'édifice, bien que la participation des
Etats-Unis dominera toutes les autres.
Présentée la semaine dernière par le directeur de
la Nasa, Daniel Goldin, comme la "cité de l'espace", la
station ne sera pourtant qu'une version plus ambitieuse de la station Mir
-plusieurs modules reliés entre eux- capable d'accueillir dans un
premier temps trois astronautes, puis sept lorsqu'elle sera complétée.
Il pourrait s'agir du plus gros projet international en science et technologie
jamais entrepris.
Apparue
pour la première fois dans les discours en 1984, la station,
jadis connue sous le nom d'Alpha, verra son premier élément
-un module construit par les Russes, payé par les Américains-
mis en orbite le 30 juin prochain, à partir du centre spatial de
Baïkonour, au Kazakhstan. Il devait à l'origine être lancé
en novembre, mais des retards du côté russe ont décalé
l'ensemble, au point de donner des sueurs froides aux coordonnateurs, qui
ont craint devoir remettre en jeu l'ensemble d'un calendrier déjà
fort complexe: ce sont plus de 100 "morceaux" de la station qui
devront être mis en orbite au cours des cinq prochaines années.
Présentée en 1994 par le président américain
Ronald Reagan comme un projet de 8 milliards$, la station aura coûté,
lorsque tout aura été complété, en 2003, quelque
100 milliards$. Née en pleine guerre froide, elle est progressivement
devenue un instrument de rapprochement entre les peuples, et entre des cultures
scientifiques et techniques parfois très différentes.
Vaccin anti-sida: pas beaucoup plus près
(ASP) - D'un espoir à l'autre, on se prend à rêver,
mais vaudrait mieux pas: un
vaccin contre le sida demeure encore un objectif lointain, selon un
article de l'édition de février du Journal of Virology. Une
équipe de chercheurs y réagit en particulier au projet d'une
firme de biotechnologie américaine d'amorcer ce qu'elle appelle la
"phase 3" des tests d'un vaccin, aux Etats-Unis et en Thaïlande.
La compagnie n'a pas encore obtenu l'autorisation de l'organisme américain
(Food and Drug Administration) pour aller de l'avant avec cette phase 3,
et rien ne laisse présager qu'elle l'aura, bien qu'elle ait déjà
fait passer une première version du vaccin par les phases 1 et 2.
Le plus grand fabricant de cellulose au monde
(ASP) - Des botanistes ont mis fin à une quête de 30 ans
en découvrant
le gène responsable de la production de cellulose chez la plante.
Une découverte accueillie à bras ouverts par l'industrie.
Détenir les secrets de fabrication de la cellulose pourrait en effet
conduire à la production à plus bas prix d'une gamme infinie
de produits, du papier jusqu'au blé. Car en dépit de ses très
nombreuses applications dans l'industrie, personne n'était encore
arrivé à comprendre comment les plantes fabriquaient la cellulose.
C'est à une équipe australienne dirigée par Richard
Williamson que l'on doit la découverte du gène de la cellulose,
ou plus exactement du gène qui fabrique l'enzyme responsable de la
production de cellulose.
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