| Semaine du 2 août 1999 |  |
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Retour au sommaire des capsules Triangle amoureux (ASP) - Les derniers seront les premiers: chez plusieurs espèces animales, un premier mâle peut bien s'unir à une femelle si ça lui chante, ce sont les spermatozoïdes du second mâle qui se rendront jusqu'au bout de leur route. Et personne ne sait encore pourquoi. En revanche, le processus est désormais mieux connu: c'est littéralement grâce à la semence du premier mâle que celle du second peut accomplir sa tâche. Ainsi, chez la mouche drosophile: Jerry Coyne et ses collègues de l'Université de Chicago décrivent cela, dans la revue Nature, en terme de "déplacement" et de "se débarrasser de l'ennemi". Les mots disent bien ce qu'ils veulent dire: par "déplacement" par exemple, on entend que le sperme du second mâle "déplace" celui du premier en-dehors du réceptacle -une structure où, traditionnellement, la femelle "emmagasine" les spermatozoïdes qu'elle vient de recevoir. Par "se débarrasser", on entend que les spermatozoïdes du premier sont carrément rendus incapables de faire leur travail et de féconder l'ovule, à cause des seconds. Bizarrement, lit-on dans Nature, cet effet était plus important si le second accouplement se produisait sept jours après le premier, plutôt que deux jours après. C'est la première preuve que l'on a que des spermatozoïdes peuvent ainsi se faire du mal entre eux. Apparemment, quelque chose dans l'organisme de la femelle intervient à ce stade, mais personne n'est en mesure de comprendre davantage. Le résultat, par contre, est clair et net: c'est le dernier venu qui l'emporte et devient papa. Retour au sommaire des capsules Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!
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