| Semaine du 3 janvier 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Une équipe d'astronomes a fouillé dans les profondeurs d'une supernova -une étoile qui termine sa vie dans une gigantesque explosion- pour en ramener du silicium, du soufre et du fer. Ces observations, obtenues grâce au télescope spatial à rayons X Chandra, jettent un nouvel éclairage sur la façon dont ces éléments, et d'autres, sont produits dans ces explosions cosmiques. Une des plus importantes découvertes du XXe siècle, selon John Hughes, de l'Université Rutgers (New Jersey), qui a dirigé cette recherche, c'est la prise de conscience que les éléments chimiques dont nous sommes tous constitués ont leurs origines dans des étoiles -lesquelles, en terminant leur vie en explosant, dispersent ces éléments aux quatre coins de l'Univers. De là l'expression désormais consacrée, selon laquelle nous sommes des " poussières d'étoiles ". Sauf que des supernova, il n'y en a pas tant que ça, à l'échelle d'une vie humaine : tout au plus une par 50 ans, dans une galaxie comme la nôtre. Analyser leur composition nécessite donc pas mal de patience. Les données récoltées par Chandra -qui concernent une étoile appelée Cassiopée A- sont si précises que les astronomes peuvent analyser la composition des divers " filaments " résultant de cette explosion. Les scientifiques peuvent à partir de là déduire l'origine de la plupart des éléments -dans le coeur même de l'étoile, ou à sa périphérie. Et ils peuvent commencer à imaginer comment ces éléments se dispersent dans le cosmos de la supernova, jusqu'à nous.
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