En manchette cette semaine:
2000, l'odyssée de l'espace-temps
Archives des capsules

LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science
A lire aussi:
Capsules québécoises
Retour à
la page d'accueil

La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence
Science-Presse
|
Retour
au sommaire des capsules
Le fardeau de l'archéologie en Terre Sainte
(ASP) - Un archéologue n'a pas toujours la tâche
facile... en Israël. Non seulement a-t-il les mêmes
obligations scientifiques que partout ailleurs, mais
en plus, il doit porter sur ses épaules les attentes
des chefs religieux, juifs et arabes, des exégètes
bibliques... et des habitants de la région. Juifs et arabes.
Chacun essayant à tour de rôle de tirer la couverture
de son côté.
La revue Science raconte à ce sujet une anecdote
fort instructive. Il y a quelques années, avant que l'Etat
d'Israël ne cède à l'Autorité palestinienne
le contrôle sur la ville d'Hebron, une station de télévision
israélienne demanda à l'archéologue de l'Université
de Tel Aviv Israel Finkelstein d'enregistrer une entrevue en
face du Tombeau des Patriarches. Un important groupe de colons
juifs refusait alors de quitter Hebron, affirmant que les patriarches
Abraham, Isaac et Jacob étaient enterrés sous le
Tombeau. L'archéologue expliqua alors qu'à son
avis, ces trois personnages n'étaient pas de véritables
personnages historiques, et que le "Tombeau" avait
en réalité été construit sous le
règne du roi Hérode, plus de 1000 années
plus tard. Le journaliste se tourna vers le rabbin d'une de ces
colonies et lui demanda ce qu'il avait à répondre.
"Qu'est-ce que ça peut me faire que les patriarches
ne soient pas historiques, dit-il. Pour moi, ça me suffit,
que les Juifs aient été ici depuis 2000 ans."
Ce genre de conflit, les archéologues israéliens
-et palestiniens- en vivent pratiquement tous les jours. Conflits
non seulement entre différents chefs religieux, et leurs
interprétations des artefacts, mais aussi conflits sur
le simple droit d'effectuer des fouilles. Et bien sûr,
conflits politiques, chaque découverte étant récupérée
par un groupe pour justifier son occupation de tel ou tel territoire.
Ceci dit, s'il faut en croire l'article de Science,
la plupart des archéologues israéliens arriveraient
à isoler leur travail des influences politiques et religieuses.
Leur tâche serait facilitée par le fait que, contrairement
à ce qu'on peut imaginer, le gros des quelque 200 fouilles
annuelles entreprises là-bas n'aurait rien à voir
avec la période biblique, mais plutôt avec les époques
précédant ou suivant les âges du Bronze et
du Fer -bref, la préhistoire locale.
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des
semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition
imprimée d'Hebdo-science
et technologie. Vous voulez utiliser ces capsules? N'oubliez
pas de mentionner la source! Vous voulez vous abonner à
Hebdo-Science? Contactez-nous!
|