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La folie des uns et l'innocence des autres
(ASP) - La guerre civile qui sévit au Congo depuis
18 mois frappe droit au coeur du territoire des bonobos, ces
grands singes similaires aux chimpanzés, uniques en leur
genre : ils sont les seuls primates connus à avoir un
modèle de société où c'est la femelle
qui domine. Par ailleurs, plusieurs scientifiques croient qu'ils
sont capables d'apprendre le langage des sourds-muets mieux et
plus vite que les autres singes.
Or, les données éparses recueillies ces derniers
mois -éparses, parce que la plupart des chercheurs ont
dû quitter le pays en raison des dangers pour leur vie-
laissent croire que les bonobos, comme les gorilles, sont menacés
de disparition en plusieurs endroits du pays. Les soldats affamés,
les réfugiés et des trafiquants les chassent. Et
la faible protection que leur offraient certains humains n'existe
même plus: les militaires ont désarmé les
gardiens des parcs nationaux.
En février, rapporte la revue Science, une agente
de conservation en charge, dans la capitale, d'un refuge pour
orphelins bonobos, a signalé un accroissement
soudain du nombre d'animaux transportés chez elle:
huit depuis le début de l'année... contre deux
pendant toute l'année 1999. Et la capture d'un bébé
signifie généralement que des trafiquants ou des
chasseurs ont tué plusieurs membres de sa famille...
Si certains mettent en doute cette menace sur les bonobos,
aucun ne conteste celle qui pèse sur la tête des
gorilles. A l'est du pays, près du Rwanda, plus de la
moitié des 240 gorilles recensés dans un secteur
précis d'un parc national ont été tués
par des trafiquants, rapporte la primatologue Juichi Yamagiwa,
de retour à l'Université de Kyoto (Japon) après
un séjour au Congo l'automne dernier, dans un rapport
qu'elle vient d'expédier par courriel à partir
d'informations de seconde main.
"La guerre civile pourrait durer des années encore,
résume la spécialiste des bonobos Ellen Van Krunkelsven,
de l'Université d'Anvers, en Belgique. Nous ne pouvons
tout simplement pas nous asseoir et attendre, parce que les bonobos
n'ont peut-être pas ce temps, eux.".
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