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Un cousin de moins en moins cousin
(ASP) - Une deuxième analyse de l'ADN d'un homme du
Néandertal semble
confirmer que celui-ci n'est pas de notre famille. Ce qui
va relancer la controverse sur ce que Néandertaliens et
Homo Sapiens ont bien pu faire, pendant les milliers d'années
où ils se sont voisinés...
" Nous ne pouvons trouver aucune preuve qu'un bagage
génétique ait été transmis des Néandertaliens
aux humains modernes ", conclut dans une entrevue à
la BBC le Britannique William Goodwin, co-auteur d'une étude
qui a été menée en bonne partie par une
équipe russe, à partir des restes d'un individu
mort dans le Caucase il y a 29 000 ans. Autrement dit, son bagage
génétique -son ADN- et le nôtre sont trop
distincts pour qu'on puisse le qualifier de "cousin".
Une autre analyse de l'ADN d'un autre homme de Néandertal,
dont nous parlions il y a trois ans,
était arrivée à la même conclusion,
et cette
nouvelle étude vient donc renforcer cette conclusion.
La tendance allait pourtant dans le sens contraire : depuis
un siècle et demi que le premier squelette de ce "pré-humain",
comme on l'appelait à l'époque, avait été
déterré, en France, les scientifiques étaient
de plus en plus nombreux à admettre que les Néandertaliens
étaient probablement nos plus proches cousins, une branche
de l'espèce humaine qui s'était mystérieusement
éteinte il y a 30 000 ans. Plus récemment, constatant
le fait que des Néandertaliens avaient vécu au
Proche-Orient et en Europe dans les mêmes régions
que l'Homo Sapiens, et ce pendant au moins 10 000 ans, les anthropologues
en étaient venus à suggérer qu'il n'y avait
peut-être même pas eu de disparition : les deux groupes
se seraient mélangés, métissés, et
les gènes de l'Homo Sapiens auraient simplement dominé
ceux du cousin.
Sauf que l'étude
de cette semaine, que publie la revue Nature, contredit
cette dernière hypothèse. L'ADN de cet individu
-un enfant- montre très peu de différences avec
celui de l'autre Néandertalien, même s'il avait
vécu à des milliers de kilomètres. Et à
l'inverse, l'ADN de cet enfant montre très peu de ressemblances
avec les humains modernes, qu'ils soient Européens, Africains,
ou Asiatiques.
Cela n'exclut pas qu'il ait pu y avoir certains "mariages"
entre les deux espèces. Mais si tel est le cas, ils ont
dû être très rares, et ne pas laisser de traces
durables.
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