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Le jour G (suite)
(ASP) - Tout le monde l'avait dit bien longtemps à
l'avance : lorsqu'aura été complétée
cette première carte du génome humain, le vrai
travail commencera. " Work in Progress ", pour reprendre
l'expression anglophone : c'est exactement ce qui est ressorti
des nombreux commentaires recueillis depuis la
semaine dernière.
"Francis Collins et ses collègues à la
tête du projet public Génome humain méritent
des éloges, pas seulement pour leur science, mais pour
leur ouverture, leur discipline, leur perspective internationale
et leur approche systématique. Ceci représente
sûrement un modèle à suivre pour de futurs
grands programmes en biologie." C'est le commentaire qu'a
publié en éditorial
Nature, dans son édition suivant de quelques jours
l'annonce officielle. Un commentaire qui, lui aussi, est d'emblée
tourné vers l'avenir : il faut que cet esprit de coopération
internationale, de partage des données (en bonne partie
grâce à Internet), se poursuive au même rythme,
au fur et à mesure que la médecine plongera dans
cette nouvelle masse de données.
Certes, l'annonce de la semaine dernière, avec
la participation des Bill Clinton et Tony Blair, était
bien plus politique que scientifique : il reste des trous à
combler dans notre connaissance du génome humain (entre
3 et 10%, selon les estimations), de sorte que cette " annonce
" conjointe aurait pu avoir lieu aussi bien il y a un mois
que dans un mois. Le 26 juin ne marque le franchissement d'aucune
"frontière" symbolique. "Mais ce fait,
poursuit Nature, ne devrait pas nous empêcher d'émettre
des félicitations qui étaient déjà
méritées." Ne serait-ce que pour mettre fin
aux sempiternelles histoires de conflits entre le secteur public
et la compagnie Celera, il fallait une annonce commune, une sorte
de trêve dans cette "guerre".
Peut-être parce que personne n'aurait plus prévoir,
il y a seulement 10 ans, que le génome humain serait cartographié
aussi vite (il a tout de même fallu y mettre 300 millions
$ US), personne ne semblait avoir, la semaine dernière,
d'idée
précise sur les étapes suivantes. On sait,
bien sûr, que les experts tenteront d'attribuer à
chaque gène un rôle précis -on appelle leur
discipline la génomique- et que d'autres experts -on appelle
leur discipline la protéomique- tenteront d'attribuer
au million de protéines produites par nos gènes
un rôle tout aussi précis. Mais par où commencera-t-on,
quelles seront les premières découvertes spectaculaires
attribuables à ces nouvelles données? Nul
ne peut le prévoir, sinon que ces "découvertes
spectaculaires" risquent
de s'étaler sur des décennies. En fait, il
est d'autant moins possible de faire des prévisions que,
déjà, bien avant qu'on ait complété
le tour du génome, d'autres scientifiques avaient, depuis
des années, identifié les gènes responsables
de telle et telle maladie. Le " work in progress "
est donc en cours depuis déjà un bon bout de temps,
sans qu'on ait eu besoin de quelque annonce politique que ce
soit...
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