Semaine du 3 juillet 2000

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a n'arrête pas. On n'avait pas fini d'assimiler la nouvelle du décodage du génome humain qu'on apprenait que, du côté des animaux, la "phase deux" du clonage est déjà commencée.


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Le jour G

Cupid et Diana, les deux brebis dont la naissance vient d'être annoncée, ont plusieurs points communs avec Dolly-la-célèbre, et plusieurs différences. Points communs: elles sont toutes nées des chercheurs de la firme écossaise PPL Therapeutics, associée à l'Institut Roslin, lieu de naissance de Dolly. Et elles sont toutes nées par clonage.

Différence: la technique de clonage employée avec ces deux dernières n'est pas du tout la même qu'avec Dolly. Si ça se trouve, elle risque d'être plus efficace -ce ne sera pas difficile- et surtout, plus rentable.

Plus rentable, parce qu'avec Cupid et Diana, on passe de l'ère des manipulations génétiques "en gros" à l'ère "en vrac": autrement dit, la possibilité de cibler avec précision, avant la naissance, les gènes que l'on veut modifier.

Cette technique du " ciblage " génétique avait été réalisée sur des souris, et ce depuis plus de 10 ans. Mais elle s'était avérée beaucoup plus difficile -sans qu'on ait jamais su pourquoi- à réaliser chez les mammifères. Il " suffit ", en théorie, d'introduire des changements dans l'animal au moyen de ses cellules-souches (ces toutes premières cellules qui apparaissent pendant les premières heures de l'embryon, et à partir desquelles apparaissent ensuite les cellules spécialisées). Du moins, ça, c'était la stratégie employée chez les souris. Sauf qu'avec les cellules-souches des mammifères, les biologistes essuyaient échec après échec.

Ce qu'Alexander Kind et ses collègues de PPL Therapeutics viennent de démontrer, c'est qu'il n'est pas nécessaire, chez les mammifères, de passer par les cellules-souches. Ils ont utilisé la technologie dite du transfert de noyaux, qu'ils avaient employée pour le clonage, pour remplacer de l'ADN d'une brebis par un autre ADN, duquel des gènes spécifiques avaient été remplacés.

Cette percée rend possible à grande échelle ce dont on parle depuis trois ans dès qu'il est question de clonage : la production d'animaux dont l'introduction d'un gène précis leur permet de produire tel ou tel médicament dans leur lait. Les quelques réussites en ce sens, jusqu'ici, l'avaient été à la pièce, sans passer par le clonage, avec un taux d'échec énorme.

La percée suscite également des espoirs du côté de la transplantation d'organes d'animaux, et en particulier les porcs: le taux de rejet, lorsqu'un organe de porc est transplanté chez un humain, est élevé, en raison d'un gène précis chez le porc. Si on peut "endormir" ce gène, et à partir de là, cloner toute une série de porcs chez qui ce gène sera endormi, on vient de résoudre une bonne partie du problème des pénuries d'organes.

En théorie, avec cette technique, explique Alan Coleman, de PPL, il devient possible de choisir avec précision l'endroit où vous voulez ajouter un gène, ou en "endormir" un. Uniquement chez les brebis et les porcs? Hmmm...

 

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