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Le résistant venu du froid
(ASP) - On a raison de s'inquiéter des effets qu'aura
le réchauffement global sur le Grand Nord. Mais en même
temps, l'écosystème de ces régions est plus
résistant qu'il en a l'air. C'est ce que vient d'annoncer
une équipe de chercheurs californiens, après plusieurs
années passées à étudier les interactions
entre le climat et la croissance des végétaux de
l'Alaska et de la Sibérie.
Selon Walter Oechel et ses collègues de l'Université
d'État de Californie à San Diego, les plantes de
la toundra ont une capacité surprenante à s'adapter
pour réduire l'impact d'un climat plus chaud et plus sec.
Le mystère, expliquent-ils
dans Nature, réside dans le cycle de vie normal
des plantes. Partout sur la planète, celles-ci participent
au cycle du carbone; elles le respirent, et elles éjectent
du dioxyde de carbone lorsqu'elles se décomposent. Dans
l'Arctique, le sol étant généralement froid
et humide, la décomposition est plus lente, et ces régions
sont connues des biologistes comme des "dépôts
de carbone": elles en absorbent plus qu'elles n'en libèrent.
Or, c'est justement ça qu'un réchauffement global
devrait en théorie changer: il y a sept ans, Oechel et
ses collègues avaient démontré que la hausse
des températures des récentes décennies
avait asséché le sol, permettant ainsi à
davantage de carbone d'être relâché dans l'atmosphèhere.
Ce qui, à juste titre, avait été considéré
comme une mauvaise nouvelle: davantage de carbone, donc davantage
de chaleur, donc une hausse des températures encore plus
élevée... Eh bien non: dans leur nouvelle étude,
ces chercheurs, sur la base de compilations des niveaux de dioxyde
de carbone entre 1960 et 1998, arrivent à la conclusion
que certains de ces écosystèmes du Nord sont redevenus
des "dépôts de carbone" pendant l'été.
On ne sait pas trop pourquoi, mais on ne peut que conclure
que ces systèmes -ou du moins certains d'entre eux- se
sont ajustés aux changements: peut-être que les
plantes qui poussent mieux dans des conditions chaudes et sèches
sont devenues plus abondantes; peut-être que l'émission
de carbone en plus grande quantité a eu l'effet inattendu
d'augmenter la vitesse à laquelle l'azote présent
dans l'air est converti dans le sol en éléments
nutritifs pour les plantes. Dans tous les cas, le mystère
demeure, mais il rappelle que la nature a encore plus d'un tour
dans son sac...
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