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Partir en lion, finir en mouton
(ASP) - Des
étoiles super-géantes peuplaient l'Univers, au tout début.
Un contraste par rapport à la situation actuelle, et cette image,
on la doit à un super-ordinateur qui a ouvert, pour reprendre l'expression
de Science, "l'album de photo des bébés-étoiles
de l'Univers à la page un". Ces étoiles auraient commencé
à briller 50 millions d'années après le Big Bang -autant
dire presque immédiatement, à l'échelle cosmique.
Plusieurs théories circulent sur l'allure qu'avait pris le cosmos
dans les premiers temps suivant le Big Bang, et l'une de ces théories
était effectivement celle des étoiles hyper-massives, voire
même des trous noirs. Les simulations informatiques étaient
de peu d'aide, jusqu'à ce qu'arrive dans le décor l'équipe
du cosmologue Michael Norman, du National Center for Supercomputing Applications
à Urbana, Illinois. Chacune de ses simulations montre des détails
d'une taille inférieure à une année-lumière
-plus précis, et de loin, que ce que toutes les simulations avaient
pu obtenir jusqu'ici. Assez précis pour suivre l'évolution
d'une nébuleuse jusqu'à ce qu'elle se transforme en étoile.
Et assez précis pour arriver, au bout du compte, à produire
une simulation qui soit la seule à expliquer nos connaissances actuelles
de l'évolution cosmique.
L'Univers qui accélère: Hawking appuie
(ASP) - L'an dernier, il jugeait les résultats trop préliminaires:
cette année, cette hypothèse suivant laquelle l'expansion
de l'Univers serait en pleine accélération -contredisant ainsi
toutes les théories sur l'évolution du cosmos- paraissent
d'une importance capitale à Stephen Hawking. La semaine dernière,
le physicien lourdement handicapé a effet tenu à publiquement
prendre position, alors qu'il répondait à des questions dans
le cadre d'un congrès international.
La
scène décrite par le journaliste n'est pas sans amuser:
Stephen Hawking était devant une salle bondée où, par
l'intermédiaire de la voix artificielle émise par son ordinateur
-l'astrophysicien est presque entièrement paralysé par la
maladie de Lou Gherig- il répondait à des questions que des
journalistes avaient écrites au préalable, "parfois avec
humour, parfois avec impatience ("C'est une question ridicule")"
Jusqu'à ce qu'il surprenne une brève discussion entre son
assistant, Chris Burgoyne, et un journaliste scientifique qui tenait à
ce que sa question sur cette "accélération de l'Univers"
soit ajoutée. Le savant intervint alors de sa voix synthétique,
demandant à répondre à "la question sur la constante
cosmologique" et tint à réviser ses réserves de
l'an dernier.
Cet appui suit de quelques mois celui d'Alan Guth, du MIT, spécialiste
du Big Bang, qui avait lui aussi émis initialement des réserves.
En novembre (capsule), un congrès scientifique
international n'était pas lui non plus, en dépit de nombreux
efforts, à démolir ces observations déposées
il y a maintenant plus d'un an. En bref, ce qu'elles signifient, c'est que
notre Univers, non content d'être en expansion -ce que les savants
admettent généralement depuis plus d'un demi-siècle,
verrait cette expansion s'accélérer, ce qui paraît a
priori absurde, à moins d'imaginer l'existence d'une force universelle
encore inconnue, qu'Einstein avait un temps appelée la constante
cosmologique et que d'autres ont déjà appelé l'anti-gravité
-en opposition à la gravité qui, théoriquement, devrait
forcer cette expansion à ralentir, comme une boule qu'on fait rouler
et qui perd progressivement son élan.
Nous ne buvons pas de comètes
(ASP) - Voilà une hypothèse qui, depuis 20 ans, avance
et recule, apparaît sérieuse puis discréditée.
Dernier épisode: une étude californienne publiée dans
Nature, qui conclut que l'eau
de la Terre n'a probablement pas pu provenir des comètes. C'est
une analyse chimique de la comète Hale-Bopp, qui nous a visité
il y a deux ans, qui permettrait d'en arriver à cette conclusion:
les proportions d'eau lourde de part et d'autres ne concordent pas, écrivent
les scientifiques dirigés par le cosmochimiste Geoff Blake.
L'astéroïde qui était dans la lune
(ASP) - Que les planètes aient une Lune, comme la Terre, ou plus
de 15, comme Jupiter, n'étonne plus personne. Mais qu'un astéroïde
ait une lune, voilà qui est moins banal. On vient d'en découvrir
une autour
d'un astéroïde de 210 km de diamètre appelé Eugenia,
et c'est seulement la deuxième fois qu'une telle découverte
est faite. Les heureux astronomes la doivent au télescope France-Canada-Etats-Unis
d'Hawaïi. Le petit nouveau tourne autour de son grand frère
en quatre jours et demi.
La science en amateur
(ASP) - Les scientifiques sont loin d'être les gens snobs, enfermés
dans une tour d'ivoire -ou du moins, ils ne sont pas tous comme ça.
Un essai dans la dernière édition de la revue Science souligne
le rôle souvent important joué par les "scientifiques
amateurs", même en notre ère de laboratoires hyper-perfectionnés
et hyper-coûteux. Après avoir rappelé que le terme "amateur"
tire ses racines du français amour (eh oui), l'Américain
F.M. Mims III souligne que cet amour, cette passion, permet à l'occasion
à ces "amateurs" de rivaliser avec les "professionnels".
C'est ainsi qu'il a lui-même développé un appareil ayant
permis de mesurer, à partir de chez lui, au Texas, un niveau d'ozone
anormalement bas. Par le courrier électronique, il est entré
en contact avec un scientifique -un "professionnel"- travaillant
sur cette question et lui a soumis ses données, que le scientifique
a pu contre-vérifier. Il en a résulté un article commun,
accepté par le comité de lecture d'une revue scientifique.
Les amateurs, conclut Mims, ne sont souvent pas conscients que leur travail
puisse avoir une telle importance.
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