| Semaine du 7 février 2000 |  |
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Retour au sommaire des capsules (ASP) - Quand nos parents parlaient de la température, ils parlaient vraiment de la température : moins cinq degrés, c'était moins cinq degrés. Depuis, une expression étrange s'est imposée dans le langage populaire : le facteur de refroidissement éolien. Moins cinq, ce peut être moins dix, ou moins vingt, en fonction de ce fameux " facteur de refroidissement éolien " -autrement dit, le vent. Eh bien, ce facteur exagère grossièrement et il rend les froids plus froids qu'ils ne le sont en réalité. Au point où des experts ont entamé un lobbying pour que le service météorologique des Etats-Unis adopte une nouvelle méthode de calcul pour mesurer l'air froid et le risque d'engelures. Pis encore, ce facteur de refroidissement ne serait rien de moins que de la " mauvaise science ", afirme l'ingénieur Maurice Bluestein, de l'Université Purdue (Pennsylvanie). D'un jour à l'autre, tout dépendant de la température de l'air et de la vitesse du vent, la température qu'on nous annonce à la télé pourrait être de 10 à 15 degrés plus froide qu'elle ne l'est en réalité. Et après ça, on s'étonnera que les gens aient peur de sortir quand on annonce du froid... Ce facteur de refroidissement est un concept né dans les années 40, dans les services de recherche de l'armée américaine, dans le but d'aider les militaires à créer des vêtements plus chauds. Ils ne se sont pas vraiment trompés, précise Bluestein : " ils ont simplement utilisé la meilleure information disponible à cette époque ". Un demi-siècle plus tard, il est temps de changer. Retour au sommaire des capsules Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!
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