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Décrocher la Lune

(ASP) - Cette semaine, Science décroche la Lune. Grâce à la sonde Lunar Prospector, en orbite autour de la Lune depuis janvier 1998 -l'aviez-vous oublié? Elle est beaucoup moins prestigieuse que Pathfinder, et on a beaucoup moins parlé d'elle depuis huit mois que de Mars Global Surveyor, en orbite martienne. Après tout, la Lune, qu'a-t-elle encore à nous apprendre?

Eh bien, beaucoup, si on en juge par la demi-douzaine d'articles, rien de moins, que lui consacre la prestigieuse revue Science -le haut du pavé de la recherche scientifique- cette semaine: entre autres, les quantités de thorium, de potassium et de fer dans le sous-sol lunaire; la confirmation de la présence de glace dans les régions polaires; et surtout, le champ magnétique de la Lune -oui, il y en a un- et son interaction avec le vent solaire; l'article nous apprend en fait que beaucoup de choses restent encore à déterminer, à commencer par l'origine de ce champ, mais les éléments s'accumulent pour confirmer la présence d'un noyau dense au centre de la Lune; et une confirmation qui confirmerait elle-même une autre théorie, celle selon laquelle la Lune serait née à la suite d'une méga-collision entre une Terre alors en formation (il y a 4 milliards et demi d'années) et un corps céleste de la taille de Mars.

Par ailleurs, en raffinant ainsi nos connaissances des premiers âges de l'histoire lunaire, Lunar Prospector pourrait mettre un chiffre sur la période pendant laquelle ce noyau serait demeuré liquide -comme l'est encore celui de la Terre: jusqu'à il y a 3,6 milliards d'années, disent certains scientifiques, soit jusqu'à la fin de la période des "grands impacts".


La bactérie a elle aussi une horloge biologique

(ASP) - Il n'y a pas que les hommes et les femmes à posséder une horloge biologique: les bactéries aussi. Un groupe de biologistes japonais en fait la description dans la dernière édition de la revue Science, à partir de l'étude de la cyanobactérie, ou algue bleue-verte. Et la surprise, c'est que cette "horloge" fonctionne sur le même principe que celle des mouches à fruits et des mammifères: ce que les experts appellent un "oscillateur génétique", à l'intérieur duquel un gène produit une protéine qu'il accumule, protéine qui au bout d'un certain temps, vient nourrir et "éteindre" ce gène, interruption d'activité qui conduit la protéine à s'accumuler à nouveau, et ainsi de suite, suivant un cycle de 24 heures.


Un hiver de 10 millions d'années

(ASP) - Lorsqu'on parle d'ère glaciaire, on revoit des images de films ou de bandes dessinées: des hommes préhistoriques combattant courageusement des mammouths. Autrement dit, une planète où, comme cela s'est produit à de nombreuses reprises, la température moyenne s'est abaissée de quelques degrés, ce qui a suffi à créer un hiver perpétuel dans des régions d'Europe ou d'Amérique du Nord appelées aujourd'hui "tempérées".

Mais même dans de tels cas, la vie suit son cours. Aux tropiques, il y a encore des étés, quoique moins longs et moins chauds. Or, selon trois chercheurs américains, la Terre aurait jadis connu pire. Bien pire. Une ère glaciaire si terrible qu'elle aurait effacé pratiquement toute trace de vie: pendant une période d'au moins 10 millions d'années, il y a de cela 600 ou 700 millions d'années, notre planète aurait été enfermée sous une gangue de glace d'environ 90 mètres d'épaisseur, la recouvrant d'un Pôle à l'autre. Les seuls survivants auraient été quelques poissons faméliques nageant au plus profond des océans, là où subsistaient quelques zones de chaleur.

Dans leur article paru dans la revue Science, les trois chercheurs parlent de la "planète boule de neige" (snowball planet). Plus imaginatif, le Science News parle de la "planète pop-sicle". Ce qui a pu provoquer une telle catastrophe écologique reste inconnu. Ce qui y a mis fin est par contre plus clair: une série d'éruptions volcaniques qui, en rejetant dans l'atmosphère des tonnes de poussière, ont créé un effet de serre et, ainsi, réchauffé la Terre.

Paradoxalement, poursuivent les chercheurs dont la théorie ne fait pas l'unanimité, cette catastrophe globale aurait été un élément déterminant pour l'évolution de la vie: la fin de cette méga-glaciation aurait entraîné l'explosion biologique qui s'est produite il y a un peu plus de 550 millions d'années, de laquelle nous sommes tous issus. "Sans ces événements, il est possible qu'il n'y aurait (aujourd'hui) ni animaux ni végétaux avancés."

 

Une bonne bouffée de fer

(ASP) - Bien que la vie -humains, végétaux et bactéries- soit aujourd'hui basée sur le carbone et l'échange d'oxygène, il est généralement accepté par les biologistes que le soufre fut ce que respirèrent les premiers micro-organismes à vivre sur notre planète, il y a quelque 4 milliards d'années. Cette conclusion semblait d'autant plus aller de soi que les micro-organismes vivant aujourd'hui, et considérés comme les plus proches parents de ces microbes primitifs, réduisent eux aussi le soufre. Or, voici que dans la dernière édition de Nature, des experts affirment que des données géochimiques pointent plutôt vers le fer que le soufre.

Autrement dit, nos plus lointains ancêtres auraient respiré du fer! Si cette conclusion est juste, alors il devrait être possible d'en trouver des preuves à notre époque, dans les milieux les plus chauds de notre planète où il est possible de trouver des formes de vie primitives. Bien du plaisir en perspective pour les biologistes...

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