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Transgéniques: l'impact négatif remis en
question
(ASP) - Ce n'est pas demain la veille qu'il y aura consensus des scientifiques
sur l'impact des aliments transgéniques. Même la seule étude
à voir fait état jusqu'ici d'impacts négatifs sur la
santé -l'étude de la revue Nature sur les papillons monarques,
dont nous faisions état le 24 mai- vient
d'être remise en question.
Cette étude avait mis sur orbite les opposants aux aliments trasngéniques,
en leur fournissant leurs premiers véritables arguments scientifiques:
des larves de papillons monarques nourries avec le pollen d'une variété
de maïs transgénique s'étaient mises à se développer
beaucoup plus lentement que la normale, perdaient l'appétit et en
bout de ligne, étaient plus nombreuses à mourir. Mais dans
le cadre d'un congrès tenu la semaine dernière à Chicago,
des
arguments contraires ont été présentés.
Le congrès était organisé par un consortium d'entreprises
du secteur des biotechnologies et de l'agriculture, ce que n'ont pas manqué
de souligner les écologistes. Il n'en a pas moins mis sur la table
des études commandées à des équipes indépendantes
les une des autres.
L'une d'elles, de l'Université de Pennsylvanie, a par exemple
mis en lumière, à partir d'un modèle informatique,
les écarts assez impressionnants -du simple au double- qui peuvent
se produire d'une région à l'autre en terme de dispersion
de pollen et d'alimentation des larves. Une autre suggère que le
degré de toxicité dépend avant tout de la variété
de maïs transgénique utilisée, et qu'il suffirait donc
d'éliminer les variétés les plus toxiques pour régler
le problème. Une étude de l'Université Guelph (Ontario)
affirme que 90% des grains de pollen ne parcourent pas plus de cinq mètres
dans un champ, et qu'à peu près toutes ont atterri à
l'intérieur d'un cercle de 10 mètres -ce qui réduit
singulièrement les chances qu'une population de papillons soit empoisonnée.
Rappelons que l'étude de l'Université Cornell sur les papillons
monarques avait été entièrement réalisée
en laboratoire.
De toute évidence, le débat est loin d'être terminé...
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