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Le stress de l'Alzheimer
(ASP) - Au cours des dernières années, il est devenu clair
qu'il existait un lien entre une variété de la maladie d'Alzheimer,
une variété héréditaire, et des mutations d'un
gène appelé preseniline-1, ou PS1. Ce que personne n'est toutefois
arrivé à saisir, c'est le pourquoi et le comment: pourquoi
PS1 mute-t-il, et qu'entraîne-t-il comme conséquences dans
le cerveau. Evacuerait-il, comme certains le suggèrent, une protéine
toxique appelée Amyloïde-beta, laquelle, ça on le sait,
se retrouve en quantité anormale dans le cerveau des malades?
Une chose est par contre connue: la mutante PS1 et la protéine
qu'elle produit rendent les neurones davantage sensibles au stress -et une
neurone davantage sensible au stress est plus susceptible de faire des dégâts,
voire de mourir.
C'est sur ces bases qu'il faut lire la recherche dirigée par Kazunori
Imaizumi, de l'Université d'Osaka, que publie la revue Nature
Cell Biology. A l'intérieur de chaque cellule, se rappelleront
ceux qui étaient forts en biologie, se trouve un compartiment appelé
le réticulum endoplasmique (RE), où les protéines sont
préparées avant leur "envoi". Parmi elles, la protéine
PS1. Il se trouve que ces protéines ont intérêt à
être "envoyées": une cellule peut mourir si les protéines
restent "collées" au RE et refusent d'en partir. Des mécanismes
de réparation -en l'occurence, encore une protéine- permettent
d'empêcher cela. Or, ce qu'ont découvert Kazunori et ses collègues,
c'est que la PS1 mutante empêche justement ces mécanismes de
réparation d'arriver à pied d'oeuvre. Conséquence:
accumulation de protéines inutiles dans le RE, et mort de la cellule.
C'est donc ce mécanisme qui pourrait être à l'oeuvre
dans le développement d'une variété de la maladie d'Alzheimer.
Bien qu'il reste pas mal de zones d'ombres dans ce scénario, l'étau
se resserre sur la protéine coupable.
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