Semaine du 8 décembre 1997
En manchette cette semaine: Réchauffement global: la nature, l'Homme et la politique A visiter: LE KIOSQUE Notre section spéciale: Y a-t-il d'autres Terre? Y a-t-il de la vie ailleurs? La science d'ici et d'ailleurs: Archives Retour au site de l'ASP ![]() Répertoire des meilleurs sites scientifiques
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(ASP) - Il y a les pour, il y a les contre. Les partisans de l'existence d'une vie fossilisée dans la météorite martienne de l'an dernier ont eu leurs analyses scientifiques; cette fois, c'est au tour des opposants. Dans un article publié cette semaine dans Nature, trois chercheurs affirme que ces "fossiles" sont en fait des... illusions d'optique. Plus précisément, les "résidus" d'une observation au microscope électronique: "des éléments provenant des enveloppes en métal appliquées sur l'échantillon pour être visibles par le microscope électronique. Lorsqu'on les regarde sous un autre angle, ces "fossiles" apparaissent clairement, selon les chercheurs, comme des parties intégrantes de la surface de la roche. Les auteurs de l'article original, publié en août dernier, ne sont toutefois pas d'accord avec cette conclusion, et le font savoir dans une réponse publiée dans la même édition de Nature.
(ASP) - C'est un son qui n'avait plus été entendu depuis
75 millions d'années: le cri d'un dinosaure. Des
scientifiques du Nouveau-Mexique affirment être parvenus à
reproduire le rugissement du parasaurolophus, avec l'aide d'un crâne
admirablement bien préservé, découvert en 1995, d'un
"scanner" d'hôpital, utilisé pour décortiquer
l'intérieur du crâne -et en particulier les "passages"
d'air- et d'un ordinateur pour combiner toutes ces données. Le parasaurolophus
était un herbivore vivant dans les marais. On ignore s'il possédait
des cordes vocales, aussi, deux types de sons ont été simulés:
un avec et un sans cordes vocales. Exceptionnel alignement de planètes (ASP) - Un spectacle rare s'offre depuis la semaine dernière et pour quelques jours encore, aux amateurs du ciel nocturne: un alignement de neuf corps célestes, pratiquement à la queue leu leu, comme les perles le long d'un collier. Les astronomes appellent cela une "conjonction", et une de cette ampleur ne se répétera pas avant au moins un siècle. Les corps célestes sont, d'Ouest en Est: Pluton, Mercure, Mars, Vénus, Neptune, Uranus, Jupiter et Saturne, avec un croissant de lune au-dessus. Avec un petit télescope, on peut voir Pluton (la plus à l'Ouest) Neptune et Uranus, mais toutes les autres sont visibles à l'oeil nu. Vénus et Jupiter étant les plus brillantes.
(ASP) - La navette spatiale Columbia est rentrée sans encombres
sur Terre vendredi, après 16 jours dans l'espace, et avec plusieurs
réponses à donner: les
six astronautes auront en effet à expliquer l'échec de Spartan,
un satellite d'étude du Soleil, qui devait constituer le pivot de
cette mission. Il semble que l'échec soit dû à une mauvaise
commande donnée à son ordinateur au moment où il quittait
la soute de la navette. L'équipage peut par contre se targuer d'avoir
réussi à sauver le satellite de 10 millions$ en le ramenant
dans la soute. Les 16 jours ont également permis d'expérimenter
de l'équipement destiné à la future station spatiale
internationale.
(ASP) - Les astronomes croyaient traditionnellement que la formation
de planètes laissait derrière elle peu de nuages de poussière
tournant autour d'une étoile, tous ces débris s'étant
agglutinés dans les dites planètes. La présence d'un
disque de poussière autour d'une étoile, comme on en a détecté
plusieurs depuis 15 ans, signifierait donc qu'il ne se trouve pas de planètes
dans les parages -du moins, pas encore. Or,
des observations récentes d'une étoile appelée 55 Cancri
remettent en question cette hypothèse. Autour de cette étoile,
on a d'ores et déjà détecté la présence
d'une ou peut-être deux planètes géantes. Mais on vient
aussi d'y trouver un disque de poussière tournant lui aussi autour
de l'étoile.
(ASP) - Des astronomes britanniques ont annoncé la semaine dernière avoir capté l'image d'un trou noir en train d'exploser, à "seulement" 40 000 années-lumière de nous -c'est-à-dire dans notre propre galaxie. Les images montrent deux jets spectaculaires de gaz extrêmement chaud jaillissant dans des directions opposées. Le trou noir se trouverait au centre d'un "micro-quasar", appelé
GRS 1915. "On croit que GRS 1915 est composé d'un trou noir
plusieurs fois plus massifs que notre Soleil, en orbite au tour d'une étoile
normale", a expliqué Rob Fender, de l'Université d'Amsterdam,
dans un communiqué. Sachant qu'un trou noir est, selon la théorie,
un corps céleste tellement massif que rien ne peut s'en échapper,
y compris la lumière, on est quelque peu perplexe sur ce qui peut
entraîner une explosion, et surtout, ce qui fait qu'on peut la détecter.
"La matière est chauffée à des températures
intenses, poursuit Fender, et émet des rayons-X alors qu'elle tourne
autour du trou noir. Le plus gros est avalé et perdu pour toujours.
Le processus est si violent que des explosions imprévisibles se produisent,
produisant ces jets spectaculaires." Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et souvent même, des meilleures!- chaque semaine dans Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!
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