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Réchauffement global: l'homme, la nature et la politique
Le réchauffement global est sur toutes les lèvres cette semaine,
avec la conférence de Kyoto sur l'élimination des gaz à
effet de serre (du moins, le rêve d'une élimination...). Et
alors qu'on s'imaginait bien savants, voilà qu'on se rend compte
que, dans les faits, on est diablement ignorant quant à ce qui se
passe sur notre planète...
Déjà que se poursuit le débat quant à savoir
qui, de l'homme ou de la nature, est le principal responsable du réchauffement
global, comme nous le rappelait un dossier de l'Agence Science-Presse paru
le dimanche 30 novembre dans le quotidien montréalais La Presse.
Sans nier l'effet du CO2, de nombreux spécialistes incitent les responsables
à ne pas le considérer comme le seul facteur, sans quoi ils
feront courir un grand risque à tout le monde. La Terre, est-il besoin
de le rappeler, est passé tout au long de son histoire par toute
une série de périodes de refroidissement et de réchauffement
tout ce qu'il a de naturels.
Il y a plus: en fait, les spécialistes sont toujours à
la recherche de "la" preuve comme quoi la Terre est VRAIMENT en
train de se réchauffer (cet article de Newsday
n'est plus accessible). Des glaciers aux coraux en passant par la
température de l'eau au large de la Floride, des montagnes de données
s'accumulent d'année en année, sans que quiconque ne puisse
apporter de conclusion définitive. Il faut dire que la Terre a quelques
millions d'années d'avance sur nous question petits secrets...
Sauf que cette incertitude n'a rien pour arranger ceux qui aimeraient bien
convaincre les politiciens de l'urgence d'une décision.
En effet, comme si tous ces problèmes n'étaient pas suffisants,voilà
que cette conférence de Kyoto, qui aurait pu être l'occasion
de se péter les bretelles quant aux progrès accomplis depuis
le Sommet de Rio, en 1992, vire plutôt aux querelles politiques. Devant
l'évidence que les objectifs ne seront pas atteints en 2000, et peut-être
même pas en 2010, chacun tire la couverte de son bord, et accuse son
voisin -qui les pays industrialisés, qui le Tiers-Monde.
Lesquels pays du Tiers-Monde sont bien aise de mettre l'accent sur le
message bien involontairement lancé par leurs homologues du Nord:
faites de ce que
je dis, pas ce que j'ai fait.
Bref: la réduction de ces émissions n'est pas seulement
un problème qui relève de la science, reconnaissaient les
chercheurs la semaine dernière dans un article publié dans
Nature et intitulé "Influence
de l'inertie socio-économique". On ne saurait être
plus clair.
Et pendant qu'on parle de réchauffement, l'humanité
a des menaces de refroidissement qui lui pendent au-dessus du nez, résume
cette semaine le Washington Post. Entre autres, au-dessus de l'Europe. Bien
que situés aussi sinon plus au Nord que l'Alaska, des villes comme
Londres ou Copenhague ont toujours joui d'hivers tempérés,
en raison des courants chauds de l'Atlantique.
Mais imaginons que cet effet de balance ne cesse de fonctionner -comme
cela s'est produit maintes fois au cours des ères glaciaires des
derniers millions d'années? Eh bien, les températures moyennes
d'un hiver européen moyen pourraient être de dix degrés
inférieures à ce qu'elles sont aujourd'hui. Les Européens
n'auraient plus rien à envier aux Québécois...
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