Semaine du 9 juin 1997
En manchette cette semaine: La contre-attaque des bactéries A lire également: Nouvelle section: La science d'ici et d'ailleurs: Archives
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(ASP) - La détérioration de la capacité à
se rappeler une histoire dans la demi-heure qui suit constitue la
première indication de l'Alzheimer chez des individus de 80 ans et
plus, dévoilent des chercheurs de l'Oregon dans la dernière
édition du Journal of the American Geriactrics Society. La plupart
des patients, âgés de 64 à 104 ans, ont été
suivis sur une période de trois ans. La détérioration
de ce que les spécialistes appellent la "mémoire verbale"
était le signal d'alarme ressortant dans chaque cas, alors que l'Alzheimer
n'en était encore qu'à ses premiers stades -c'est-à-dire
un bon deux ans et demi avant l'apparition des symptômes cliniques.
(ASP) - La détérioration des capacités avec l'âge est-elle le résultat de facteurs génétiques, contre lesquels on ne peut pas grand chose, ou le de facteurs externes -par exemple, le fait qu'une personne aime la lecture? Une recherche publiée dans la dernière édition de la revue Science ajoute une nouvelle pièce à ce casse-tête "nature versus culture". Des scientifiques britanniques, suédois et américains y concluent que l'influence génétique demeure à peu près au même niveau tout au long de la vie. Selon le Dr Gerald McClearn, "environ 50% de la variabilité au sein d'une population est déterminée par des différences génétiques et 50% par des différences environnementales." L'étude a porté sur des jumeaux de plus de 80 ans, et comparait les aptitudes intellectuelles en général, ainsi que les fonctions cognitives.
(ASP) - Les passionnés d'astronomie sont déjà au
courant: on
a découvert un corps céleste au-delà de Pluton, qui
repousse de plusieurs milliards de kilomètres les limites de notre
système solaire. Cet astéroïde apparemment recouvert
de glace -appelé pour l'instant 1996TL66- fait moins de 500 km de
diamètre, et est, à son point le plus éloigné
de son orbite, trois fois plus éloigné du Soleil que ne l'est
Pluton -soit à la distance phénoménale de 20 milliards
de kilomètres. Il
ferait partie de ce que les astronomes appellent la ceinture de Kuiper:
une vaste ceinture d'astéroïdes et de comètes dont on
ignore les limites, mais qui pourrait abriter des centaines de millions
d'objets célestes, la plupart beaucoup plus petits que celui qui
vient d'être découvert. De nombreuses autres découvertes
sont sans doute à venir dans les prochains mois.
(ASP) - L'amour est quelque chose de beaucoup plus complexe qu'on ne le croyait... même chez les mouches à fruits. C'est ce qu'écrivent des scientifiques dans la dernière édition de la revue Science. En manipulant les phéromones de ces petites bêtes -le signal chimique qui est censé attirer un partenaire- les chercheurs ont découvert que les mouches mâles que l'on avait doté de phéromones femelles attiraient l'attention des autres mâles. Ca, c'était prévu. Ce qui l'était moins, c'était que les mâles ainsi "modifiés" ne prisent pas l'attention dont ils étaient l'objet des autres mâles. En d'autres termes, "le mâle féminisé est toujours capable d'une orientation hétérosexuelle. Il n'est pas confondu ou autostimulé par son propre parfum féminin", a expliqué à Reuter le chercheur français Jean-François Ferveur, de l'Université Paris-Sud. Si la chose paraît normale dans le monde des humains, elle l'est moins dans celui des mouches, où l'on a toujours cru que les phéromones constituaient le seul élément en jeu dans l'équation amoureuse.
(ASP) - Un pas de plus dans la recherche de planètes autour d'autres étoiles: on soupçonnait depuis 30 ans l'existence des naines brunes -des objets dont la masse les situe entre les étoiles et les planètes. Mais comme elles ne brillent pas, comme elles ne dégagent même pas de chaleur, au contraire des étoiles, leur détection s'en trouvait d'autant plus difficile. Des astronomes californiens affirment dans la dernière édition de la revue Science avoir détecté la présence d'une naine brune, tournant autour d'une étoile proche. Son spectre est similaire à celui de Jupiter, ce qui renforce la théorie suivant laquelle les planètes géantes, comme Jupiter, ne seraient que de minuscules naines brunes.
(ASP) - Est-ce une volonté de profiter de la fièvre du nouveau film de Spielberg? (voir la manchette de la semaine dernière)Toujours est-il que les recherches sur les dinosaures pleuvent depuis quelques semaines. La revue Science annonçait dans sa dernière édition un nouveau lien ancestral entre oiseaux modernes et dinosaures, avec la découverte dans les Pyrénées, en Espagne, du plus ancien fossile connu d'oiseau -un bébé- qui avait une tête et un cou le rapprochant du vélociraptor, mais qui était, pour le reste, similaire aux oiseaux d'aujourd'hui. La bestiole et ses parents auraient vécu il y a 135 millions d'années, soit à peine 5 millions d'années après l'apparition de l'archaeoptérix, le plus ancien animal volant connu.
(ASP) - Les îles Pitcairn, colonies britanniques, sont de petits morceaux de terre volcanique perdues au milieu du Pacifique Sud. Habitées par une poignée de gens, dont les descendants des mutinés du Bounty, dont la légende se perpétue encore, deux siècles plus tard, elles sont souvent présentées comme un des derniers paradis sur Terre. Or, voici qu'une étude récente démontre qu'elles sont aussi polluées qu'une plage d'Irlande: tubes fluorescents, bouteilles, pédales de bicyclettes, jouets, tournevis, bougie... Les coupables: les navires qui passent à proximité. Et un pétrolier qui, en 1992, a eu la brillante idée de nettoyer ses réservoirs de mazout non loin de là. Sans s'identifier, bien sûr.
(ASP) - Lorsqu'on parle d'un ordinateur capable de faire plusieurs choses
en même temps, on dit qu'il est "multitâches". Eh
bien, le cerveau humain, lui, n'est pas multitâches. Si son attention
est attirée par quelque chose -en particulier, une information visuelle,
comme un bout de texte qui n'est pas à sa place, un chiffre erroné,
un oiseau bizarre- il doit laisser tomber tout le reste pendant une fraction
de seconde. C'est là un phénomène connu depuis longtemps
des neurologues, qui continuaient toutefois à se demander si, pendant
ce trou», l'information continuait d'être absorbée, dans
l'attente de pouvoir être traitée par le cerveau. Pas tout
à fait, selon une équipe internationale. L'information serait
bel et bien perçue, mais ne serait pas encodée dans la mémoire
à court terme, et courrait en conséquence davantage de risques
d'être perdue. Certaines de ces capsules peuvent être lues chaque semaine dans Hebdo-science et technologie, la publication de l'Agence Science-Presse. D'autres sont inédites. Vous voulez vous abonner à Hebdo-science? Contactez-nous!
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