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Comment réussir une marée noire en
deux leçons
(ASP) - Des navires mal inspectés; des sociétés
de complaisance; des dégâts minimisés Décidément,
tout n'est pas blanc comme neige dans cette marée noire
qui a servi de cadeau de Noël aux côtes françaises.
Tout d'abord, le naufrage du pétrolier Erika, qui naviguait
sous pavillon maltais, a relancé le débat sur les
pavillons de complaisance. Ce n'est un secret pour personne dans
la marine, les plus importantes flottes du monde, si on doit
se fier au nombre de permis émis, se trouvent au Liberia,
à Panama, aux Bahamas, à Chypre, Singapour, Malte...
Des paradis fiscaux qui offrent des frais d'immatriculation minimes
et n'ont rien à redire, même s'il s'agit d'un vieux
rafiot voué à couler au premier coup de vent.
Mais voilà que les experts du Cedre (Centre de documentation,
de recherche et d'expérimentations sur les pollutions
accidentelles des eaux) sont eux aussi sur la sellette, accusés
d'avoir minimisé, pendant les premiers jours, l'impact
de la marée noire de l'Erika. Selon ces critiques,
le Cedre aurait agi ainsi parce que TotalFina, affréteur
de l'Erika, fournirait, avec Elf, près de 10% de son budget.
Le quotidien Le Monde a parti le bal, et Libération
a renchéri la semaine dernière, tous deux soulignant
" les nombreuses approximations et contradicitons "
avancées par le Cedre entre le 12 décembre, moment
où le pétrolier s'est brisé en deux au large
du Finistère, et le 26 décembre, moment où
la marée noire a atteint les côtes. Le 24, par exemple,
le directeur du Cedre se faisait encore rassurant, affirmant
que les dégâts, si dégâts il devait
y avoir, seraient minimes, l'essentiel se dispersant " en
mer, sous forme de boulettes de goudron, d'une taille allant
de l'orange à la noisette ou au grain de riz ".
L'accusation faiblit lorsqu'on constate que, sur les 19 membres
du conseil d'administration du Cedre, 17 sont tout de même
liés au secteur public, du ministère de l'Environnement
à Météo-France en passant par le maire de
Brest. Ce dernier a formellement nié toute influence des
compagnies sur les délibérations du conseil. A
la direction du Cedre, rapporte Libération, on
renvoie la balle aux préfectures maritimes et à
l'État, qui n'auraient pas fait leur boulot en informant
adéquatement la population. Le Cedre, dit-on, n'a pour
unique pouvoir que celui de transmettre des " avis techniques
".
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