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Sida au féminin
(ASP) - Les femmes représentent à présent
près de la moitié des personnes nouvellement infectées
par le VIH -le virus responsable du sida. Et pourtant, c'est
seulement maintenant qu'on commence à s'intéresser
à la façon dont le virus s'attaque à elles.
On aurait dû le faire plus tôt : parce que des
indices laissaient croire depuis longtemps que le virus transmis
par contact hétérosexuel ne cheminait pas de la
même façon chez l'homme que chez la femme. D'après
une étude parue dans la dernière édition
de Nature Medicine, ça semble aller plus loin encore
: les
femmes seraient infectées par différentes variantes
du virus, tandis que les hommes ne seraient touchés
que par une seule. Une constatation qui pourrait être diablement
importante pour les chercheurs lancés dans une chasse
au vaccin anti-sida.
L'équipe dirigée par Julie Overbaugh, du Centre
Fred Hutchinson sur le cancer à Seattle, dans l'État
de Washington, était précisément sur la
piste de ces multiples variantes. Serait-il possible, se sont
demandé ces chercheurs, que les femmes étudiées
-parmi lesquelles, des prostituées du Kenya- aient "
attrapé " plusieurs variantes parce qu'elles avaient
eu davantage de partenaires sexuels? Ou encore, n'auraient-elles
été infectées que par la même souche
du virus, mais celui-ci aurait-il subi des mutations en elles,
après le fait? L'hypothèse qui semble en fin de
compte passer la rampe semble être plutôt celle-ci
: les femmes seraient, sans qu'on sache pourquoi, infectées
par plusieurs virus provenant d'un seul partenaire sexuel, au
contraire de la plupart des hommes, qui ne sont infectés
que par un seul virus. La raison pourrait se trouver tout simplement
dans les organes sexuels de l'un et de l'autre, plus exactement
la façon dont chacun " accueille " un indésirable.
Mais il pourrait aussi s'agir d'une différence encore
inconnue entre les systèmes immunitaires des hommes et
des femmes.
Dans tous les cas, au-delà de tout ce que cette découverte
signifie pour la recherche sur le sida, elle souligne une fois
de plus quelque chose d'extrêmement important pour les
scientifiques : la nécessité de ne pas croire qu'une
étude faite sur des hommes aura inévitablement
les mêmes résultats sur des femmes. A première
vue, ça semble évident, et pourtant...
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