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La bactérie qui triche
(ASP) - La tricherie existe aussi dans la nature... et elle
peut être rentable! Même les bactéries succombent
à la tentation. Certaines d'entre elles réussissent
à s'accaparer les bénéfices de la vie en
communauté, sans faire leur part du travail.
Les biologistes diront que ce n'est pas logique, et ils ont
raison: si cette tendance était généralisée,
elle mènerait à l'extinction de la communauté.
C'est la raison pour laquelle, chez toutes les espèces
vivantes -animales et végétales- la coopération
a toujours été un mode de vie: certains individus
chassent, d'autres gardent les petits, d'autres font la guerre,
etc. Si tout le monde se mettait à voler la nourriture
de tout le monde, la communauté s'effondrerait rapidement.
Mais
la nature peut tolérer quelques tricheurs, constatent
Gregory Valicer et ses collègues de l'Université
d'Etat du Michigan, dans une étude que publie la revue
Nature. S'ils ne sont que quelques-uns, leur tricherie
leur donne un avantage. C'est ce qui se passe dans les colonies
d'une bactérie appelée Myxococcus xanthus.
D'ordinaire, celle-ci " attaque " en groupe, se
nourrissant d'autres bactéries. Mais lorsque la nourriture
se fait plus rare, une colonie se rassemble en un groupe compact
d'environ 100 000 individus (sur un dizième de millimètre
d'épaisseur!). Une partie des individus régresse
à un état de spore, en attendant des temps meilleurs,
quelques-uns produisent ce faisant de la nourriture pour le reste
de la colonie, certains se sacrifient... Mais certains ne font
rien du tout; sans qu'on sache trop comment, ils échappent
à la "détection" de tous, se nourrissent
des spores ou des individus morts. Littéralement, ces
individus passent au-travers des mailles du filet,
Soit dit en passant, on
avait déjà vu ce comportement chez des animaux:
des singes, par exemple, qui vont garder pour eux un fruit, ou
un lion qui va entraîner à l'écart la gazelle
pour la dévorer en paix. Mais on ne l'avait encore jamais
observé chez une bactérie -ce qui pourrait signifier
que la tricherie est quelque chose d'ancré très
profondément dans l'évolution... et dans notre
cerveau!
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