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Comment vulgariser la science
(ASP) - Une histoire n'est une nouvelle que si le lecteur
la juge intéressante et que si elle est, eh bien oui,
nouvelle. "Le journalisme n'est pas seulement affaire d'écriture;
cela consiste à saisir une histoire par la peau du cou."
Enfin, la science se porterait bien mieux si davantage de scientifiques
apprenaient de la façon de travailler des journalistes.
Dans un autre de ces articles où un auteur tente de
convaincre les scientifiques de mieux "vendre" leur
savoir, le responsable des pages scientifiques du Daily Telegraph
de Londres, Roger Highfield, retrace son parcours et tente de
faire comprendre aux scientifiques qui lisent la très
sérieuse revue Science pourquoi
il est important de vulgariser. Avec quelques livres et récompenses
derrière lui, Highfield, qui pratique le journalisme scientifique
depuis 1986, a vécu Tchernobyl, a vu grandir le sida,
aller et venir la fusion froide, la salmonelle, la vache folle
et le clonage. Mais dans tous ces événements, une
chose, dit-il, est demeurée constante: l'obsession du
lecteur.
Les journalistes ont beau faire face à une intense
compétition, y compris à l'intérieur de
leur propre média (une nouvelle scientifique fait rarement
la première page); ils ont beau être soumis à
des contraintes frustrantes, comme des textes d'un maximum de
800 mots; ils ont beau devoir justifier leur existence en mettant
trop souvent l'accent sur des triomphes qui n'en sont pas vraiment
et des controverses qui seront vite oubliées. En bout
de ligne, ils ont une obsession du lecteur que les scientifiques
gagneraient à avoir.
De l'avis de l'auteur, cet accent que mettent les journalistes
sur les petites victoires et les controverses mineures a moins
d'impacts négatifs que ce que les scientifiques veulent
bien croire. Ce qui compte, c'est que le lecteur a pris conscience
de l'existence d'un phénomène qui, pour lui, était
encore inconnu. Et ce lecteur est capable de faire la part des
choses, insiste Roger Highfield dans une phrase qui résume
toute sa démarche: "la plupart des lecteurs sont
ignorants, mais intelligents."
Ils sont en fait comme des scientifiques face à des
nouvelles étrangères à leur discipline.
Des années de reportage les ont immunisés contre
l'enthousiasme démesuré -et la campagne d'immunisation
se poursuit. Le Daily Telegraph, il est vrai, est allé
sur ce point plus loin que la plupart des autres quotidiens,
en faisant participer ses lecteurs, depuis 1994, à de
nombreuses "expériences", en collaboration avec
la BBC. Des milliers de personnes ont observé les effets
du Soleil sur une radiodiffusion, ont joué aux détecteurs
de mensonges, étudié les vers, et ainsi de suite.
Ces expériences, peu importe les résultats, leur
ont donné un aperçu de la façon dont, concrètement,
une recherche scientifique fonctionne. Or, savoir comment "fonctionne"
la science est de nature à rendre plus critique la fois
suivante...
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