| Semaine du 10 juillet 2000 |  |
|
En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Même 10 000 experts du sida, à la fine pointe de la recherche médicale, génétique ou chimique, sont d'accord pour dire que la meilleure défense contre la maladie, c'est la prévention. La trithérapie fait des miracles, mais elle est incapable de venir entièrement à bout de la maladie ; et un vaccin ne sera pas prêt, s'il l'est jamais, avant cinq à dix ans. Alors qu'au contraire, statistiques à l'appui, il est facile de voir que là où les gouvernements ont investi dans l'éducation et la prévention des maladies transmises sexuellement, la proportion de gens infectés a cessé d'augmenter. Même dans un pays aussi pauvres que l'Ouganda, on note une différence marquée avec les voisins africains. En Thaïlande, la maladie a cessé sa progression, pendant qu'elle gagne pourtant tous les secteurs de la société du le reste de l'Asie du Sud-Est. Dans les deux cas, ces gouvernements ont été parmi les premiers, au début des années 90, à prendre le risque politique d'informer leur population sur la réalité de la maladie, à investir temps et argent dans des campagnes de prévention, sur un sujet dont, pourtant, ces mêmes populations ne voulaient guère entendre parler (promouvoir l'utilisation du condom, traitements contre les autres MTS, et traitements pour empêcher la transmission du VIH de la mère à l'enfant). Au cours du XIIIe Congrès mondial sur le sida, qui avait lieu cette semaine à Durban, Afrique du Sud, on a par ailleurs appris que l'épidémie pourrait être en train de se stabiliser dans des pays tels que le Cambodge, la Zambie et le Congo, où des efforts en ce sens ont également lieu. La pente à remonter est énorme. En 1990, l'ensemble des pays en voie de développement avaient dépensé 600 millions$ en programmes de prévention du sida. Les Etats-Unis, la même année, avaient dépensé à eux seuls... 800 millions$. Retour au sommaire des capsules
|
