Halloween: deux ou trois pensées
"scientifiques" sur elle...
Semaine du 10 novembre 1997
En manchette cette semaine: Un nouveau système solaire pour Carl Sagan A visiter: LE KIOSQUE Notre section spéciale: Y a-t-il d'autres Terre? Y a-t-il de la vie ailleurs? La science d'ici et d'ailleurs: Archives Retour au site de l'ASP ![]() Répertoire des meilleurs sites scientifiques
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(ASP) - La destruction massive des forêts tropicales, incluant la forêt amazonienne, a un profond impact sur l'atmosphère terrestre. Cette affirmation, formulée dans la dernière édition de la revue Science, est loin d'être une révélation, mais elle est cette fois étayée par une analyse inédite: les "fragments" de forêts laissés intacts semblent contribuer eux aussi à l'augmentation du dioxyde de carbone dans l'air, et ainsi au réchauffement: en-dessous d'une certaine limite, ces "survivants" semblent "incapables de maintenir la structure de la forêt originale". Les pertes de biomasse sont considérables, et les grands arbres, exposés aux vents et aux températures extrêmes, en meurent ou en ressortent très endommagés.
(ASP) - Les infirmités et la dégénérescence
des organes associés au vieillissement sont si prévisibles
que certains scientifiques croient que nos gènes possèdent
une sorte de "garantie": une fois celle-ci écoulée,
la "machine" commence à tomber en morceaux. Dans la dernière
édition de la revue Nature, un
groupe de chercheurs japonais décrit ce qu'il croit être une
clef pour mieux comprendre cette garantie: un défaut, présent
chez un gène récemment découvert chez les souris, et
qui apparaît seulement lorsque ces souris atteignent l'âge de
60 jours. Et ce gène, appelé klotho, semble avoir un proche
cousin chez les humains. Chez les souris, ont constaté les chercheurs,
l'apparition du défaut produit une série de symptômes
caractéristiques du vieillissement -décroissance de l'espérance
de vie, stérilité, artériosclérose, atrophie
de la peau, emphysème, etc. Pathfinder: c'est fini (ASP) - Cette fois, c'est bel et bien terminé. La Nasa a mis fin pour de bon, mardi dernier, 4 novembre, à la mission Pathfinder, quatre mois jour pour jour après "l'amarsissage". Les techniciens n'ont jamais réussi à rétablir le contact avec la sonde ou son robot roulant, Sojourner, depuis le 27 septembre. Un faible signal avait été capté le 7 octobre, et puis plus rien. Les scientifiques pensent que le froid extrême pourrait avoir "achevé" la sonde. Celle-ci a toutefois rempli pleinement sa mission dd 266 millions$, renvoyé à la Terre plus de 16 000 images and 15 analyses chimiques du sol et des roches, suggéré l'existence d'un noyau métallique comme la Terre et d'un champ magnétique aujourd'hui disparu. Et surtout, il a permis d'expérimenter de nouvelles technologies -puisque Pathfinder était, on ne le rappellera jamais assez, une expérience d'ingénieurs, avant d'être une expérience scientifique- qui serviront aux futures sondes martiennes.
(ASP) - Un immense halo de rayons gamma entoure notre galaxie, la Voie Lactée, ont annoncé des physiciens californiens jeudi, qui ajoutent toutefois du même souffle n'avoir aucune idée de ses origines. "Il n'y a apparemment rien là-bas qui devrait être capable de produire des rayons gamma", a déclaré Dave Dixon, de l'Université de Californie-Riverside, dans un communiqué. Le halo pourrait avoir des milliers d'années-lumière d'épaisseur -notre Galaxie, fait, d'une extrémité à l'autre, 100 000 années-lumière. Le phénomène a été détecté par une sonde de la Nasa en orbite terrestre, l'Observatoire Compton des rayons gamma. Il faut savoir qu'on ne peut observer les rayons gamma à partir de la Terre, parce que l'atmosphère les absorbe. Les rayons gamma sont des photons, c'est-à-dire des particules de lumière, mais invisibles à l'oeil nu, qui possèdent le plus haut niveau d'énergie jamais enregistré, par quelque forme de radiation que ce soit.
(ASP) - Une violente tempête a obligé les scientifiques
à interrompre un projet depuis longtemps attendu: le prélèvement
d'une carotte de glace dans la calotte recouvrant le continent antarctique.
Il
faudra attendre à l'année prochaine pour espérer récolter
ces données, nécessaires pour mieux comprendre l'histoire
géologique du continent blanc. Malgré tout, il y a quelques
bonnes nouvelles: avant que le forage ne soit interrompu, celui-ci a permis
de récolter des sédiments d'une époque jamais encore
étudiée dans la région, une époque située
entre 30 et 145 millions d'années. Les géologues cherchent
depuis longtemps des sédiments correspondant à ce long hiatus,
pendant lequel s'est formée la calotte glaciaire antarctique, dont
l'épaisseur, au-dessus de la majeure partie du continent, est de
plusieurs kilomètres.
(ASP) - Une vieille croyance qui tombe: le réchauffement global ne donnera pas de coup de fouet aux épidémies, concluent les experts en maladie infectueuses. Ils s'appuient en particulier sur les récents changements climatiques, qui ont eu peu à voir avec les récentes résurgences de choléra, de dengue ou de malaria.
(ASP) - Les facteurs environnementaux jouent un rôle dans le développement
de la plupart des cancers chez les humains. Voilà un fait acquis
depuis longtemps. Mais des recherches récentes tendraient à
démontrer que certains groupes précis -caractérisés
vraisemblament par des gènes précis, l'appartenance à
un groupe ethnique, les très jeunes et les femmes- pourraient
être davantage susceptibles que les autres d'être affectés.
Ces hypothèses, résumées cette semaine dans le cadre
d'un dossier spécial de la revue Science sur le cancer, révèlent
toute la difficulté qu'il y a à tenter de dépister
les individus "à risque", du moins tant que l'ensemble
du code génétique n'aura pas été dépouillé. Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et souvent même, des meilleures!- chaque semaine dans Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!
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