Semaine du 11 octobre 1999

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Alors, cette fonte, ça vient?

(ASP) - Dur coup pour la moitié des spécialistes du réchauffement global. Voilà que la thèse d'un réchauffement naturel vient d'obtenir un sérieux coup de pouce, et de très loin en arrière: selon une étude que publie cette semaine la revue Science, le réchauffement global aurait commencé il y a... 10 000 ans. Un groupe de scientifiques américains, s'appuyant sur l'ouest de la calotte glaciaire recouvrant le continent Antarctique, au Pôle Sud, affirme que le rétrécissement de celle-ci n'est pas l'oeuvre de l'homme. Du moins, pas encore.

Pas encore, parce que ce rétrécissement aurait commencé il y a 10 000 ans. Ce qui n'exclut pas qu'il puisse s'accélérer dans les années à venir -voire même que cette accélération ait déjà commencé, sans qu'on puisse encore s'en apercevoir. Si l'ensemble de cette calotte devait disparaître, le niveau des mers s'éleverait de cinq à six mètres, assez pour submerger plusieurs régions côtières -là où vit la majorité de la population du globe. Mais, ajoutent les chercheurs, si la tendance se maintient -et c'est un gros si- une telle disparition est peu probable avant 7000 ans.

Pour Howard Conway, du département de géophysique de l'Université de Washington, un des co-auteurs, il n'y a rien que les fragiles humains puissent faire pour ralentir ou renverser cette tendance naturelle.

Par contre, et c'est là le hic, les changements apportés à la nature par les humains pourraient accélérer cette disparition de la calotte glaciaire. De sorte que celle-ci pourrait survenir bien avant ces 7000 ans.

Leur recherche s'est appuyée sur des traces géologiques -des terres qui s'élèvent après que la glace, qui exerçait une pression, se fut retirée- et sur des images des structures glaciaires obtenues par le satellite canadien Radarsat. Ces données les ont conduit à dire que la couverture glaciaire dans cette région s'était amincie, en plus de rétrécir, depuis la dernière ère glaciaire, dont le point culminant aurait été atteint il y a 20 000 ans. Depuis cette date, les limites de la calotte auraient reculé de pas moins de 1300 km.

A l'heure actuelle, la fonte de cette calotte glaciaire contribuerait à une hausse du niveau des mers de l'ordre d'un millimètre par an. En d'autres termes, concluent les chercheurs, le destin pourrait bien avoir été prédéterminé alors que le retrait des glaces commençait, il y a entre 10 et 20 000 ans. "Un recul continu et une désintégration peut-être complète (de cette calotte glaciaire) pourrait bien être inévitable."

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