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Alors, cette fonte, ça vient?
(ASP) - Dur coup pour la moitié des spécialistes du réchauffement
global. Voilà que la thèse d'un réchauffement naturel
vient d'obtenir un sérieux coup de pouce, et de très loin
en arrière: selon une étude que publie cette semaine la revue
Science, le
réchauffement global aurait commencé il y a... 10 000 ans.
Un groupe de scientifiques américains, s'appuyant sur l'ouest de
la calotte glaciaire recouvrant le continent Antarctique, au Pôle
Sud, affirme que le
rétrécissement de celle-ci n'est pas l'oeuvre de l'homme.
Du moins, pas encore.
Pas encore, parce que ce rétrécissement aurait commencé
il y a 10 000 ans. Ce qui n'exclut pas qu'il puisse s'accélérer
dans les années à venir -voire même que cette accélération
ait déjà commencé, sans qu'on puisse encore s'en apercevoir.
Si l'ensemble de cette calotte devait disparaître, le niveau des mers
s'éleverait de cinq à six mètres, assez pour submerger
plusieurs régions côtières -là où vit
la majorité de la population du globe. Mais, ajoutent les chercheurs,
si la tendance se maintient -et c'est un gros si- une telle disparition
est peu probable avant 7000 ans.
Pour Howard Conway, du département de géophysique de l'Université
de Washington, un des co-auteurs, il n'y a rien que les fragiles humains
puissent faire pour ralentir ou renverser cette tendance naturelle.
Par contre, et c'est là le hic, les changements apportés
à la nature par les humains pourraient accélérer cette
disparition de la calotte glaciaire. De sorte que celle-ci pourrait survenir
bien avant ces 7000 ans.
Leur recherche s'est appuyée sur des traces géologiques
-des terres qui s'élèvent après que la glace, qui exerçait
une pression, se fut retirée- et sur des images des structures glaciaires
obtenues
par le satellite canadien Radarsat. Ces données les ont conduit
à dire que la couverture glaciaire dans cette région s'était
amincie, en plus de rétrécir, depuis la dernière ère
glaciaire, dont le point culminant aurait été atteint il y
a 20 000 ans. Depuis cette date, les limites de la calotte auraient reculé
de pas moins de 1300 km.
A l'heure actuelle, la fonte de cette calotte glaciaire contribuerait
à une
hausse du niveau des mers de l'ordre d'un millimètre par an.
En d'autres termes, concluent les chercheurs, le destin pourrait bien avoir
été prédéterminé alors que le retrait
des glaces commençait, il y a entre 10 et 20 000 ans. "Un recul
continu et une désintégration peut-être complète
(de cette calotte glaciaire) pourrait bien être inévitable."
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