En manchette cette semaine:
Ont-ils vraiment voyagé plus
vite que la lumière?
Archives des capsules

LE KIOSQUE
Tous vos médias sur une seule page!
A lire aussi:
Capsules québécoises
Retour à
la page d'accueil
La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence
Science-Presse
|
Retour
au sommaire des capsules
Le clonage progresse... moins vite que prévu
(ASP) - Les avancées furent d'abord spectaculaires.
Mais depuis, le dossier " clonage " trébuche
sur de nombreux obstacles. Et les biologistes sont de
retour devant leurs éprouvettes, incapables de comprendre
ce qui cloche.
Au cours des quatre dernières années, pourtant,
un observateur extérieur aurait eu des raisons de croire
que le clonage progressait à une allure normale : de la
brebis Dolly, annoncée au début de 1997, aux souris
en passant par des cochons et, plus récemment, des singes,
tout donnait l'impression que le clonage était en voie
de s'ajouter aux (bio)technologies accessibles aux agriculteurs.
Et immédiatement derrière le clonage d'animaux,
bien sûr, suivrait le clonage humain...
Peu probable, disent maintenant plusieurs experts. Ce que
la presse ne réalise pas, c'est que pour chacun de ces
succès, il y a eu des centaines d'échecs, beaucoup
d'entre eux sans raisons apparentes. Il semble y avoir encore
plusieurs éléments inconnus dans le processus,
au point où des spécialistes du domaine, rapporte
Science cette semaine, ont carrément mis le clonage
sur la glace et sont retournés à leurs échantillons
de cellules, pour tenter de comprendre pourquoi parfois, ça
marche et parfois, ça ne marche pas. "Nous n'avons
pas d'explications", résume Jean-Paul Renard, de
l'Institut national de recherche agricole à Jouy en Josas
(France). "C'est plus de l'art que de la science."
Même Ian Wilmut, le papa de Dolly, n'a cloné
aucun autre animal. Il est plutôt en train d'approfondir
ses connaissances sur la reprogrammation des gènes. Même
lui admet désormais que d'énormes obstacles devront
être surmontés avant que le clonage ne devienne
pratique courante. Le plus dur coup porté à son
enthousiasme a sans doute été cette nouvelle, l'an
dernier, selon laquelle les gènes de Dolly -une brebis
clonée à partir d'un animal adulte- montraient
des signes de vieillissement anormaux, comme si le compteur n'était
pas revenu à zéro au moment de l'injection des
gènes de l'animal "original". Mais déjà,
même avant cette découverte, le fait que les chercheurs
affichaient un ridicule taux de succès de 2% révélait
que la technique était loin d'être profitable; parmi
les 98% restants, on trouve un nombre impressionnant d'embryons
qui se sont effectivement implantés dans l'utérus,
mais qui ont conduit à une fausse-couche, et d'animaux
qui sont effectivement nés, mais sont morts peu après.
Pour ceux qui rêvent du clonage comme d'une manière
d'obtenir des "usines" à protéines dans
le lait, ou d'organes de porcs à transplanter, c'est une
technologie beaucoup trop coûteuse et trop aléatoire
pour mériter une quelconque attention.
Quant à la manie du secret des spécialistes
de ce domaine -si le clonage fonctionne, il y a aura beaucoup
d'argent en jeu- elle ne facilite pas les choses.
Et on ne vous a pas encore parlé des problèmes
éthiques...
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine
dans l'édition imprimée d'Hebdo-science
et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? N'oubliez pas de mentionner
la source... et un hyperlien nous ferait bien plaisir!
|