Semaine du 12 juin 2000

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Le clonage progresse... moins vite que prévu

(ASP) - Les avancées furent d'abord spectaculaires. Mais depuis, le dossier " clonage " trébuche sur de nombreux obstacles. Et les biologistes sont de retour devant leurs éprouvettes, incapables de comprendre ce qui cloche.

Au cours des quatre dernières années, pourtant, un observateur extérieur aurait eu des raisons de croire que le clonage progressait à une allure normale : de la brebis Dolly, annoncée au début de 1997, aux souris en passant par des cochons et, plus récemment, des singes, tout donnait l'impression que le clonage était en voie de s'ajouter aux (bio)technologies accessibles aux agriculteurs. Et immédiatement derrière le clonage d'animaux, bien sûr, suivrait le clonage humain...

Peu probable, disent maintenant plusieurs experts. Ce que la presse ne réalise pas, c'est que pour chacun de ces succès, il y a eu des centaines d'échecs, beaucoup d'entre eux sans raisons apparentes. Il semble y avoir encore plusieurs éléments inconnus dans le processus, au point où des spécialistes du domaine, rapporte Science cette semaine, ont carrément mis le clonage sur la glace et sont retournés à leurs échantillons de cellules, pour tenter de comprendre pourquoi parfois, ça marche et parfois, ça ne marche pas. "Nous n'avons pas d'explications", résume Jean-Paul Renard, de l'Institut national de recherche agricole à Jouy en Josas (France). "C'est plus de l'art que de la science."

Même Ian Wilmut, le papa de Dolly, n'a cloné aucun autre animal. Il est plutôt en train d'approfondir ses connaissances sur la reprogrammation des gènes. Même lui admet désormais que d'énormes obstacles devront être surmontés avant que le clonage ne devienne pratique courante. Le plus dur coup porté à son enthousiasme a sans doute été cette nouvelle, l'an dernier, selon laquelle les gènes de Dolly -une brebis clonée à partir d'un animal adulte- montraient des signes de vieillissement anormaux, comme si le compteur n'était pas revenu à zéro au moment de l'injection des gènes de l'animal "original". Mais déjà, même avant cette découverte, le fait que les chercheurs affichaient un ridicule taux de succès de 2% révélait que la technique était loin d'être profitable; parmi les 98% restants, on trouve un nombre impressionnant d'embryons qui se sont effectivement implantés dans l'utérus, mais qui ont conduit à une fausse-couche, et d'animaux qui sont effectivement nés, mais sont morts peu après. Pour ceux qui rêvent du clonage comme d'une manière d'obtenir des "usines" à protéines dans le lait, ou d'organes de porcs à transplanter, c'est une technologie beaucoup trop coûteuse et trop aléatoire pour mériter une quelconque attention.

Quant à la manie du secret des spécialistes de ce domaine -si le clonage fonctionne, il y a aura beaucoup d'argent en jeu- elle ne facilite pas les choses.

Et on ne vous a pas encore parlé des problèmes éthiques...

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