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La face cachée du Soleil
(ASP) - Les astronomes viennent de produire les
premières " cartes " de la face cachée
du Soleil, une connaissance pour le moins utile en cette
année où on essaie de prévoir avec précision
les tempêtes solaires (lire la capsule de la semaine dernière).
Et attention, ils n'ont pas pris de photos en envoyant un engin
spatial de l'autre côté du Soleil : ils se sont
contentés de rester de ce côté-ci, en tenant
compte du fait que les éruptions sont d'une violence telle
qu'elles se propagent à l'intérieur du Soleil,
jusqu'à l'autre côté.
En réalité, le Soleil tourne sur lui-même
en 27 jours, de sorte qu'il n'y a pas, à proprement parler,
de " face cachée ". Mais le problème
de cette année d'éruptions, c'est qu'une tempête
solaire peut tout aussi bien naître du côté
du Soleil qui nous fait face, que de l'autre côté.
Or, si elle naît de l'autre côté, les astronomes
n'ont aucun moyen d'en être avisés avant qu'elle
ne soit entrée dans notre champ de vision. A moins, justement,
de pouvoir " observer " indirectement l'autre côté
du Soleil : et c'est de cela dont il est question ici.
La technique s'appelle " holographie héliosismique
". Il a fallu près de 10 ans aux deux héros
du jour, les physiciens solaires américains Charles Lindsey
et Douglas Braun, pour la mettre au point. Elle s'appuie sur
le fait que le Soleil, bien que 1000 fois plus gros que la Terre,
n'est, d'une certaine façon, rien de plus qu'une gigantesque
caisse de résonnance. Et bien que cette observation "
héliosismique " soit fragmentaire, elle n'est que
le premier pas vers
une surveillance permanente de la face cachée : "
utiliser le Soleil comme une lentille acoustique est une idée
élégante et brillante ", explique à
Science Bernhard Fleck, associé au projet européen
du satellite SOHO (Solar and Heliospheric Observatory), qui a
analysé les données héliosismiques.
Ce n'est pas utile que pour ces seuls experts : en observant
les secousses sismiques qui se propagent jusqu'à notre
côté, Lindsey et Braun assurent pouvoir bientôt
détecter une éruption une semaine, voire deux avant
qu'elle ne devienne visible.
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