Semaine du 13 septembre 1999

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Une tempête dans un verre d'eau sale

(ASP) - On appelle ça un désastre, en terme de relations publiques. L'équipe dont le nom est associée à travers le monde à la défense de la mer, se retrouve accusée d'avoir maltraité des baleines. Depuis jeudi, on assiste à ce que les anglais appellent du "damage control": depuis Paris et le Québec, l'organisation Cousteau tente de réparer les dégâts, de guérir le bobo et surtout, d'expliquer ses méthodes. Des arguments qui n'ont jusqu'ici pas convaincu les millions de personnes qui ont vu ces images à la télé.

Et pourtant, les images sont fort peu incriminantes. A voir ce zodiac fonçant vers un groupe de baleines, en plein Fleuve Saint-Laurent, près de Tadoussac, Québec, il devient fort hasardeux d'affirmer que les baleines ont été vraiment heurtées. Elles passent en groupes bien ordonnées devant l'embarcation, laquelle ne paraît à aucun moment avoir touché l'un des cétacés. Quant aux soubresauts attribués à une collision, ils sont bien davantage le résultat des ondes de choc, connues de tous les marins du monde, résultant du passage à quelques dizaines de mètres de là de masses de 55 tonnes.

Dès lors, s'il n'y a pas eu contact, que reste-t-il pour alimenter cette "affaire Cousteau" qui a valu à l'équipe de voir révoquée son permis? Il reste le fait que l'embarcation se soit approchée des baleines par le travers, plutôt que d'aligner sa trajectoire sur elles, comme c'est généralement l'usage. Or, dans une entrevue au Devoir, le chef de mission de l'équipe Cousteau, Bernard Delemotte, estime justement avoir le droit d'utiliser cette méthode d'approche différente, méthode qu'il dit avoir mis au point avec le défunt commandant Cousteau lui-même, au cours de leurs nombreux périples sur les mers dans le sillage des grands cétacés. Et quand on considère la taille de ces bestioles, on doit admettre que ce n'est pas sa petite embarcation qui peut les irriter énormément.

L'incident pourrait par contre relancer le débat sur les baleines du Saint-Laurent et les bateaux de touristes. Bien que ces derniers n'aient pas le droit d'approcher les cétacés à moins de 200 mètres, leur nombre s'est multiplié ces dernières années, amenant des chercheurs québécois à tirer la sonnette d'alarme: si une seule embarcation, même fonçant à toute vapeur, ne peut pas causer grands dommages à une bête de 55 tonnes, en revanche, une circulation maritime de plus en plus intense, jour après jour, peut certainement se mériter, elle, le qualificatif de "harcèlement".

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