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De combien de gènes avez-vous besoin?
(ASP) - On parle souvent du bagage génétique
d'un être vivant ; on mentionne que, par exemple, celui
de l'être humain compte de 70 à 100 000 gènes
-on n'est pas sûr du nombre exact. Ce qu'on oublie par
contre, c'est que plusieurs de ces gènes semblent ne pas
être indispensables -plusieurs experts croient même
que certains sont carrément inutiles, bien que cela soit
difficile à prouver, tant qu'on n'aura pas décodé
les fonctions de tous et chacun.
Eh bien, pour la première fois, les
seuls gènes vraiment indispensables à la vie viennent
d'être identifiés -chez une bactérie.
Pour arriver à cette identification, les chercheurs de
l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill,
se sont tout simplement débarrassés d'un gène
après l'autre, afin d'établir à quel moment
la bactérie Mycoplasma genitalium cessait de fonctionner
autrement dit, de combien de gènes elle avait vraiment
besoin pour continuer à vivre. Ils ont pu établir
que seulement le
tiers de ces gènes étaient indispensables à
la vie -de 265 à 350 gènes, précisent-ils,
tous impliqués dans la production de protéines.
Cette découverte, rapportée dans la revue Science,
permet d'envisager rien de moins que la possibilité
de créer un jour la vie en laboratoire ; une forme
de vie qui serait la plus simple possible, fabriquée,
par exemple, avec des éléments lui permettant de
traiter certaines maladies. " Déterminer le génome
minimal est un problème très fondamental et personne
d'autre ne semble approcher de sa solution", souligne un
des auteurs de l'étude, le prix Nobel Hamilton Smith,
dont l'équipe travaille également avec l'Institut
pour la recherche sur le génome (TIGR). Mais pouvoir fabriquer
la forme de vie la plus simple possible implique aussi que l'on
ait mis le doigt sur ce qui définit la vie elle-même,
et derrière cela se
dessinent une montagne de problèmes éthiques.
Dans un article complémentaire axé spécifiquement
sur cette
partie du problème, un groupe dirigé par Mildred
Cho, du Centre pour l'éthique biomédicale de l'Université
Stanford (Californie) souligne combien cette connaissance nouvelle
pourrait ultimement conduire, par exemple, à la fabrication
d'armes biologiques nouvelles.
Le génome humain contient 5000 fois plus de gènes
que celui du Mycoplasma genitalium, bactérie qui provoque
des symptômes comparables à ceux de la blennoragie.
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