| Semaine du 14 août 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Ce ne sont peut-être pas les plus petites pinces du monde, mais elles méritent le Grand Prix de l'Insolite. Elles sont suffisamment petites pour manipuler des atomes et des molécules, ce qui n'est déjà pas mal. Mais elles ont été conçues dans un matériau qui n'a rien d'ordinaire : de l'ADN. Autrement dit, des gènes. Et le "carburant" qui permet d'ouvrir et de refermer ces pinces est lui aussi composé d'ADN. L'idée d'utiliser notre matériel génétique comme matériau pour la construction d'objets ne dépassant pas le millième de millième de millimètre (!) n'est pas neuve, pourtant. La revue Nature rappelle que le pionnier de ce type de recherche fut un nommé Nadrian Seeman, à l'Université de New York, à la fin des années 80. Cet outil-ci pourrait donc s'ajouter à la boîte à outils du parfait petit réparateur du futur : comment réparer votre toilette, atome par atome. L'avantage dans ce cas-ci est que l'ADN n'est pas une molécule ordinaire: elle contient de l'information. Elle peut donc, en théorie, être "reprogrammée" -au contraire d'une banale molécule d'eau, par exemple. On ne sait pas trop encore comment reprogrammer cette information, mais comme les dernières nouvelles sur le front de la génétique le répètent chaque semaine, ce n'est qu'une question de temps... Plus lointain par contre pourrait être un objectif plus terre-à-terre: les sous. C'est que ça coûte très cher, concevoir un outil à cette taille mini-micro-microscopique. L'exploit a été accompli par une équipe des laboratoires Bell (Lucent Technologies) au New Jersey, grâce à une équipe de spécialistes de l'infiniment petit dirigée par Andrew Turberfield. Retour au sommaire des capsules
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