Semaine du 14 août 2000

En manchettes la semaine dernière:
Le code de l'épidémie

A lire également cette semaine:
Ce gène est génial

Monsanto, bienfaiteur de l'humanité?

La résurrection des pandas

Non, ils n'ont pas voyagé plus vite que la lumière

Les Martiens du Grand Nord fiers comme des paons

Et plus encore...


Archives des manchettes


LE KIOSQUE
Tous vos médias sur une seule page!

A voir aussi:

Le Kiosque des sciences humaines

Le Kiosque des sciences religieuses

 


Au commencement, il créa...


Q
ui est venu en premier, l'oeuf ou la poule? Les biologistes pensent avoir trouvé la réponse.

La génétique vous inquiète? Vous enthousiasme?
Discutez-en dans le forum Science-Presse/Médito

 

Leur exploit, "c'est l'équivalent de l'ascension du Mont Everest". Et pourtant, il y a de bonnes chances pour que votre journal préféré n'en ait pas dit un seul mot. C'est que cet exploit est farci de mots compliqués, du ribosome à l'ARN, et qu'il n'est vraiment pas facile d'en expliquer la teneur de façon simple. Il y aurait intérêt. Parce que c'est une page du grand livre de la vie, une page de l'introduction de ce livre, que les scientifiques viennent probablement de déterrer.

Deux équipes indépendantes ont complété une carte d'une partie de la structure du ribosome, ce composant de nos cellules qui sert d'usine à protéines. Et cette carte leur apporte une partie des réponses qu'espéraient les biologistes : elle suggère que ce sont les molécules d'ARN, et non les protéines, qui se tapent tout le travail consistant à réunir les acides aminés et les protéines.

Ne quittez pas tout de suite, ce n'est pas si compliqué que ça en a l'air. Acides aminés et protéines constituent les " briques " originelles de la vie. Tous deux constituent ce qu'on appelle de la matière organique, mais aucun des deux n'est de la vie à proprement parler. Ce sont de simples molécules chimiques, qui existaient dans l'Univers longtemps avant que la vie n'apparaisse sur Terre. Sauf que, sans ces molécules chimiques, la vie ne serait pas apparue.

La découverte de cette semaine, qui se mérite rien de moins que deux articles et une analyse dans la revue Science, signifie donc que l'ARN était impliqué dans le travail qui a conduit jusqu'à nous, avant même que de la vie proprement dite ne soit apparue sur Terre. C'est l'ARN qui pourrait être le grand coordonnateur de "l'union" entre les acides aminés et les protéines. Notre planète, il y a quatre milliards d'années, aurait d'abord été un monde d'ARN (comme d'autres biologistes le suggèrent depuis peu), avant que l'ADN, c'est-à-dire nos gènes, ne prenne la place qu'il occupe aujourd'hui, au sein de tout ce qui vit.

L'ARN, logé dans le ribosome, est connu aujourd'hui comme un simple porteur d'information génétique, un messager. C'est un cousin chimique de l'ADN.

La "carte" obtenue par les chercheurs de l'Université Yale (Connecticut) décortique littéralement le ribosome atome par atome. Elle montre des détails de l'ordre du millionnième de millimètre. "C'est la plus grande structure moléculaire à haute résolution à avoir jamais été déchiffrée", résume le biologiste Nenad Ban, l'un des auteurs.

Mais le défi n'est pas terminé. Il reste à décortiquer le reste du ribosome, et à chercher à mieux comprendre le processus de la vie que cette découverte implique. Comment, par exemple, ces usines à protéines les fabriquent-elles, ces fameuses protéines. "Nous n'en avons certainement pas terminé avec les défis scientifiques que présente le ribosome", ajoute Thomas Steitz.

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-Å-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages Å...

La QuÂte des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire