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L'homme bionique
(ASP) - "Steve Austin... Un homme apparemment semblable aux autres...
Mais reconstruit par les miracles de la technologie moderne... Plus fort...
Plus rapide." Ce commentaire était immanquablement suivi des
ch-ch-ch et autres effets spéciaux douteux, qui accompagnaient le
colonel Steve Austin, L'homme de 6 millions de dollars, lorsqu'il effectuait
ses prouesses, devant des millions de télespectateurs éblouis.
C'était il y a 20 ans, et on appelait cela l'homme bionique.
Plus tard cette année, raconte le Daily Telegraph, le Britannique
Campbell Aird, 47 ans, deviendra
officiellement le premier véritable homme bionique. Ce propriétaire
d'un hôtel, père de deux enfants, participe depuis cinq ans
à la mise au point d'un bras artificiel -coût total: 100 000
livres- mais un bras qui n'a rien de commun avec les traditionnelles prothèses:
entièrement mobile, commandé par les mêmes impulsions
électriques que le cerveau envoie normalement aux "vrais"
bras et doigts. Il suffit, explique M. Aird, de s'habituer à penser
"à quelle partie du bras il faut bouger".
C'est ainsi que depuis peu, Campbell Aird est capable, avec ce bras bionique
-c'est vraiment comme ça que ça s'appelle- de lacer ses souliers,
d'aller chercher un livre sur une tablette, et de se gratter le nez. Toutes
des choses qu'il était incapable de faire avec son bras droit, depuis
qu'il lui avait été amputé, en 1982.
A travers le monde, d'autres laboratoires travaillent à la réalisation
de bras bioniques. Et ça ne s'arrêtera sûrement pas là...
Viagra: et de 16!
(ASP) - Le compte est maintenant de 16 morts parmi les usagers du Viagra.
Faudrait-il suggérer aux gens de ménager leurs ardeurs?
La
première annonce, le 22 mai, avait soulevé un vent d'inquiétude:
six morts parmi les usagers du Viagra, avait révélé
l'administration américaine des aliments et drogues (FDA). Et puis,
on s'était rendu compte qu'il n'y avait pas de quoi fouetter un chat:
plus
d'un million de prescriptions remplies en à peine un mois, dont
les trois quarts pour des hommes de plus de 50 ans... On meurt plus souvent
à cet âge qu'à 25!
Mais voilà qu'on apprend que le
total de morts est passé à 16, ce qui dépasse le
seuil des simples coïncidences. Le Viagra serait-il toxique? Pas du
tout, continue d'affirmer la FDA. En fait, l'explication serait beaucoup
plus prosaïque... lorsqu'on constate que sept des victimes sont passées
de vie à trépas pendant qu'elles faisaient l'amour, ou juste
après.
"Un rappel que l'acte sexuel chez les hommes plus âgés
peut être risqué, avec ou sans pilule", écrit sans
rire l'Associated Press, avant de donner la parole à un médecin
californien: "j'ai beaucoup de patients qui me disent, si je dois mourir,
c'est comme ça que je veux mourir". Evidemment, il y a des trépas
moins désagréables que d'autres...
Un grain de poussière à l'intérieur
d'un grain de poussière
(ASP) - C'est le lieu où les scientifiques laissent discrètement
la place aux théologiens: la Création. Le Big
Bang. Cet instant, cette microscopique fraction de seconde, où
l'Univers s'est mis en place, avec ses lois et ses constantes. Et étrangement,
avec tout juste les lois et les constantes qu'il fallait pour que la vie
puisse émerger, des milliards d'années plus tard.
Un Créateur a-t-il mis tout cela en place, comme un informaticien
préparant son logiciel avant d'appuyer sur "Enter"? Le
physicien américain Max Tegmark n'y croit pas, et remet
plutôt sur la table une vieille hypothèse, qui a depuis
longtemps la cote en science-fiction: les univers multiples. Il existerait,
en plus du nôtre, une infinité d'univers, chacun avec ses propres
lois (la masse d'un électron, la gravité, etc.). Il existerait
donc une infinité d'univers où la vie n'apparaîtra jamais
-mais il en existerait où les choses ont bien tourné, comme
le nôtre.
L'idée
est dérangeante, écrit le New Scientist, parce qu'elle
nous oblige à admettre que toutes les étoiles et toutes les
galaxies ne forment elles-mêmes qu'une partie infime du grand tout.
Mais il y a plus dérangeant encore: Max Tegmark prétend pouvoir
mettre son hypothèse à l'épreuve. Il "suffirait"
de bâtir une équation contenant toutes les variables nécessaires
à l'apparition de la vie. "Les conditions pour la vie spécifieront
les équations gouvernant notre univers et nous diront pourquoi celles-là
et pas d'autres s'appliquent."
Si, à ce stade, vous avez le sentiment de ne pas comprendre, ne
vous en faites pas: ce n'est pas demain la veille que Tegmark aura atteint
son objectif. Après tout, c'est de chatouiller les orteils de Dieu
dont on parle ici....
La mort subite: un problème cardiaque
(ASP) - Plus du tiers des cas de mort subite chez les bébés
seraient la conséquence d'un défaut cardiaque, ce qu'on appelle
une arythmie cardiaque, selon une étude italienne parue dans la dernière
édition du New England Journal of Medicine. Et pas n'importe quelle
étude: elle s'est étalée sur 19 ans et 33 043 nourrissons.
Chacun a été suivi pendant un an, et a subi un électrocardiogramme
peu après sa naissance. La moitié des bébés
victimes du syndrome de la mort subite avaient un rythme cardiaque normal,
mais plus du tiers d'entre eux avaient un problème. Une conclusion
qui remet sur la table la nécessité d'instaurer un "dépistage"
à la naissance au moyen d'électrocardiogrammes systématiques.
Mais une telle mesure pourrait impliquer une facture de 100 millions de
dollars par an, aux Etats-Unis seulement.
Un sujet hot
(ASP) - Un
vieux mystère de l'astronomie serait sur le point d'être résolu:
pourquoi diable la couronne du Soleil est-elle plus chaude que le reste?
La température de la couronne, ou haute atmosphère, est en
effet deux fois plus élevée que celle de la surface (à
peine 6000 degrés Celsius pour cette dernière), ce qui est
non seulement étrange, mais carrément illogique. Il y a longtemps
que les astronomes échafaudent hypothèse sur hypothèse
pour expliquer les mécanismes qui sont derrière ce "réchauffement".
On a ainsi petit à petit compris que la couronne est un environnement
dominé par l'énergie magnétique, où passent
une série de structures de plasma en formes de boucles, boucles ancrées
aux deux extrémités sur la surface du Soleil. Dans
la dernière édition de Nature, trois chercheurs d'autant
de pays analysent des observations de la couronne solaire aux rayons-X,
qui permettent de mieux comprendre comment la chaleur se promène
le long de ces boucles, se concentrant en un endroit et se dissipant en
un autre.
Un crâne qui donne des maux de tête
(ASP) - Le crâne d'un australopithèque, vieux de 2,6 à
2,8 millions d'années, découvert en Afrique du Sud, n'entre
pas dans le tableau de l'évolution des hominidés de cette
époque, et nous rappelle qu'il nous en manque encore des bouts. Régulièrement,
de telles choses se produisent, rappelle
la revue Science. En 1985, un squelette découvert au Kenya causait
une surprise parce qu'il se révélait étonnamment grand;
en 1986, un robuste australopithèque se révélait plus
ancien que prévu. Aujourd'hui, c'est un autre australopithèque,
ou du moins les paléontologues croyaient que c'était un australopithèque,
qui provoque des grattements de tête et des moues dubitatives. Et
cette fois, c'est sa capacité crânienne qui est en cause: 515
cm3, plutôt que les 600 cm cube traditionnellement attribués
aux australopithèques (l'être humain moderne, en comparaison,
a une capacité de 1350 cm cube). Une bataille de chiffres est donc
engagée: qui était cet individu, et où doit-on le ranger
dans l'arbre généalogique des primates, dont nous faisons
partie?
Presque des étoiles
(ASP) - Un nouvel objet à ajouter au catalogue cosmique: des boules
de gaz, similaires à des étoiles, mais qui brillent trop faiblement
pour en être, et qui se refroidissent lentement. Et qui, pour ajouter
au plaisir de la chose, pourraient
être les objets les plus répandus de l'Univers. "Ils
ont l'air d'étoiles", déclare à l'Associated Press
Neill Reid, du California Institute of Technology, où on a fait la
découverte. "Mais ils n'ont pas réussi à obtenir
une masse suffisante pour amorcer une réaction nucléaire."
En d'autres termes: ce sont des étoiles manquées. Des étoiles
qui n'ont pas réussi à s'allumer.
Température à la surface trois fois plus faible que notre
Soleil, masse également trois fois plus faible, et diamètre
à peu près équivalent à la planète Jupiter:
ni tout à fait des étoiles ni tout à fait des planètes,
ces objets pourraient se mériter une nouvelle classification: la
lettre L. Depuis le XIXe siècle, les étoiles sont cataloguées
en fonction de leur luminosité, chaque catégorie ayant sa
lettre: OBAFGKM. Il semble donc qu'il faille à présent ajouter
une 8e lettre. Le Cal Tech affirme avoir observé pas moins d'une
vingtaine de ces "naines L" dans le cadre d'une étude d'à
peine un pour cent du ciel, et dans un rayon d'à peine 100 années-lumière,
ce qui laisse supposer qu'il doit en exister un nombre assez impressionnant.
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