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Puis-je vous offrir un crâne de dinosaure?
(ASP) - Au début, les vols étaient mineurs: des os d'amphibiens
vieux de 240 millions d'années. Puis, ils sont devenus plus importants:
les crânes de dinosaures; la mâchoire d'un tarbosaure. Et ça
fait six ans que ça dure: six ans que des fossiles disparaissent
sans laisser de traces de l'Institut de paléontologie de Moscou,
pour se retrouver en vente, sur le marché noir, en Allemagne, au
Japon et aux Etats-Unis. Existerait-il
une "mafia des squelettes", demande le journaliste de CNN?
On en rit, mais en fait, c'est "une tragédie" pour la
science parce que certains de ces spécimens sont uniques au monde.
Pas pour rien qu'ils se vendent au détail jusqu'à... un demi-million
de dollars.
Des employés de l'Institut seraient-ils impliqués dans
les larcins? Jamais de la vie, affirme, offusqué, Igor Novikov, directeur
adjoint de l'Institut. "En dépit des bas salaires, nos employés
sont très attachés à leur travail."
La Terre fait une overdose
(ASP) - Notre
petite planète est en train de faire une surdose d'azote. Dès
les années 60, des chercheurs avaient découvert que certains
lacs et rivières étaient surchargés de fertilisants
à base d'azote et de rejets causés par les usines. Mais aujourd'hui,
ce à quoi on doit faire face, disent les écologistes, c'est
un problème global: des excès d'azote qui menacent des écosystèmes
entiers.
D'après une nouvelle étude, un nombre inquiétant
de terres ne pourront pas absorber davantage de rejets d'azote, de sorte
que des quantités de plus en plus grandes se retrouveront dans les
lacs, rivières et de là, dans les océans. Les surplus,
d'ores et déjà, affecteraient des créatures grandes
productrices d'oxygène, telles que certaines espèces d'algues
côtières, en plus d'affecter les pêcheries -toujours
selon les écologistes.
L'an dernier, la Société américaine d'écologie
et le Comité scientifique international sur les problèmes
environnementaux ont placé la pollution d'azote dans la catégorie
des "problèmes prédominants" n'obtenant pas suffisamment
d'attention du public.
"La situation a changé incroyablement vite", a déclaré
la semaine dernière à la revue Science le géochimiste
Robert Howarth, de l'Université Cornell. "Au cours des dernières
années, la quantité mondiale de fertilisants a augmenté
de façon exponentielle. Dans le Nord-Est des Etats-Unis, les nitrates
produits par les émissions de carburants fossiles ont augmenté
d'environ 20% en seulement une décennie."
Par contre, tout n'est pas noir: l'idée d'une utilisation plus
judicieuse des fertilisants commence à faire son chemin; la fabrication
d'autos plus petites, donc moins consommatrices, réduira les émissions
de carburants fossiles; et une meilleure protection des terres humides,
avec leurs bactéries dévoreuses de nitrates, tout cela pourrait
aider à combattre les surplus d'azote éparpillés dans
l'environnement. Mais il faudra au moins quelques décennies avant
de savoir si nous avons vraiment renversé la tendance.
La stratégie Ebola
(ASP) - Une équipe de spécialistes en virologie présente
dans la dernière édition de la revue Science une découverte
permettant de faire faire un grand pas en avant à nos maigres connaissances
sur le terrifiant virus Ebola. Il faut savoir que les mécanismes
par lesquels le virus évite d'être détecté et
envahit les cellules, causant une fièvre hémorragique, sont
encore largement inconnus. Ce que nous apprend l'article de Science, c'est
que le virus Ebola
utiliserait différentes versions d'une protéine appelée
glycoprotéine pour attaquer l'organisme sur deux fronts.
Une de ces versions, sécrétée par le virus, empêche
l'organisme de combattre tandis que l'autre, restée attachée
au virus lui-même, aide celui-ci à infiltrer la cellule et
à l'endommager. Si ces observations sont justes, alors une connaissance
approfondie des glycoprotéines pourrait être la clef pour la
production d'un vaccin anti-Ebola.
Age de l'Univers: la fin d'une controverse
(ASP) - Une controverse qui a secoué les astronomes au cours des
dernières années, et dont les adeptes du Créationnisme
ont fait leurs gorges chaudes, prend fin: cette controverse causée
par le fait que certaines étoiles semblaient plus âgés
que l'univers lui-même, ce qui était évidemment un non-sens.
Dans un article paru cette semaine dans la revue Science, le satellite européen
de "cartographie stellaire" Hipparque remet les pendules cosmiques
à l'heure, en rajeunissant de plusieurs milliards d'années
les plus anciennes systèmes d'étoiles connus, les amas globulaires,
les
ramenant à un maximum de 12 milliards d'années. D'autres
observations récentes du télescope spatial Hubble ont par
ailleurs rapproché les évaluations divergentes de l'âge
de l'Univers, rapprochant les antagonistes du chiffre magique de 12 milliards
d'années.
Silence, Soleil!
(ASP) - Le soleil vibre suivant une infinie variété de
séquences, et la cause de ces "tremblements de soleil"
n'a jamais pu être établie. Mais dans la prochaine édition
du Astrophysical Journal, un article ajoutera à cela un nouvel
élément d'information: lorsqu'il vibre, le Soleil émet
des sons. L'équipe de chercheurs a bel et bien détecté
l'énergie acoustique associée à un certain type de
"vibration". On pense que ces sons sont produits lorsque les gaz
plongent sous la surface de notre étoile. Quant à savoir s'il
s'agirait d'une musique douce à nos oreilles, ne pariez pas trop
là-dessus...
On n'en a pas fini avec El Nino
(ASP) - El Nino continue de gagner en puissance, et continuera de le
faire pendant deux mois encore, ont affirmé la semaine dernière
des experts, dont les propos ont été relayés
par le secrétaire américain au Commerce William M. Daley.
En fait, cette affirmation vient peut-être d'une mauvaise compréhension
des propos des experts en question. Car ce sont plutôt les effets
d'El Nino qui continueront de croître pendant deux mois encore. El
Nino lui-même, à moins que tout le reste ait été
chamboulé, devrait en théorie avoir atteint son sommet en
décembre, et être en train de décroître. Mais
l'effet domino qu'il a provoqué sur les courants atmosphériques
et océaniques, lui, continuera de se faire sentir.
Qualifié "d'événement météorologique
du siècle", El Nino a été blâmé pour
les pluies torrentielles en Californie, au Pérou et au Mexique, le
verglas au Québec, le froid dans le Sud des Etats-Unis, la chaleur
dans le Nord des Etats-Unis, la sécheresse en Indonésie...
Mais dans les faits, on ignore quelle portion de tout ceci doit lui être
attribué. Quant à "l'événement du siècle",
ça reste à démontrer.
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