La science d'ici et d'ailleurs


Semaine du 16 juin 1997


En manchette cette semaine:

Le plus ancien ami de l'Homme

A lire également:

Nouvelle section:
Y a-t-il d'autres Terre? Y a-t-il de la vie ailleurs?


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Les hauts et les bas de la science est une production Agence Science-Presse


La souris qui brille dans le noir

(ASP) - Leurs images ont fait le tour du monde: des souris vertes... qui brillent dans le noir. L'exploit a été accompli dans un laboratoire de génétique d'Osaka, au Japon, où des embryons de souris se sont vues injecter une partie de l'ADN d'une méduse, animal de mer qui a la particularité, eh bien oui, de briller dans le noir. Les souris se portent bien, et n'ont apparemment pas subi d'effets secondaires du fait de ce transfert -c'est ça, l'exploit- d'une caractéristique génétique qui leur est pourtant totalement étrangère -c'est le moins qu'on puisse dire! Qui plus est, ces souris devraient normalement pouvoir transmettre cet "acquis génétique" à leurs descendants -du moins, en laboratoire. Pas sûr que dans la nature, une souris qui brille dans le noir survivrait longtemps à ses prédateurs...

Au-delà de l'exploit, cette expérience a un but bien précis: développer une technique qui permettrait de suivre à la trace des cellules bien précises lors de traitements contre le cancer.


Le plus ancien observatoire

(ASP) - L'un des plus vieux observatoires du monde, et de loin le plus ancien des îles britanniques, l'Observatoire royal de Greenwich, celui-là même à partir duquel ont été établis il y a deux siècles les calculs de longitudes, serait menacé de fermeture. C'est ce que rapportent les médias britanniques, et la revue Science, en citant pour source un comité d'études du gouvernement, qui aurait fait comme recommandation, pour des raisons d'économie, de concentrer désormais les ressources à l'Observatoire royal d'Edimbourg.


Comment les premiers hommes marchaient-ils

(ASP) - Un paléontologue britannique affirme avoir découvert des os de pieds et de jambes permettant de savoir comment marchaient nos premiers ancêtres humains, il y a 3,5 millions d'années. La découverte, a raconté Ronald Clarke devant les membres de l'Association américaine d'orthopédie, aurait de surcroît été faite à partir d'ossements entreposés dans une école de médecine, en Afrique du Sud, et non sur le terrain. Ces ossements avaient été faussement attribués à un chimpanzé et une antilope. "C'est la première fois que l'articulation d'une jambe et d'un pied d'un humain aussi ancien ont été découverts", s'est enthousiasmé Ronald Clarke. C'est la première véritable trace de cette partie partie du corps, à cette époque où les premiers hominidés deviennent bipèdes, a ajouté au USA Today Ian Tattersal, conservateur du Musée américain d'histoire naturelle de New York. L'articulation du pied et de la jambe montre un être qui pouvait marcher debout, mais possédait encore le gros orteil d'un singe, lui permettant de s'aggriper aux branches.


Une machine à trouver des fossiles

(ASP) - La chasse aux dinosaures devrait être un peu plus facile à présent, grâce à Ray Jones et à sa "machine à trouver des fossiles". L'appareil, lorsqu'il détecte la présence d'un os, réagit comme... un compteur Geiger. C'est d'ailleurs exactement ce que fait l'appareil: il détecte les radiations -dans le cas présent, les radiations engendrées par les dépôts d'uranium qu'on trouve dans le sous-sol de l'Utah, où M. Jones expérimente sa machine. Les os de dinosaures agissent comme des aimants pour ces radiations, attirant vers eux ces ions d'uranium. Ainsi, les ossements se retrouvent avec une concentration plus élevée d'uranum que le sol environnant. Ceci dit, l'histoire ne dit pas comment Ray Jones se propose de retrouver des ossements... là où il n'y a pas d'uranium.


Un compagnon pour la Terre

(ASP) - Les médias en ont parlé la semaine dernière, avec étonnement, mais autant de perplexité que les scientifiques eux-mêmes: on aurait découvert un nouveau compagnon à la Terre. Non pas un de ces astéroïdes qui tournent autour du Soleil, mais dont l'orbite excentrique les amène de temps en temps dangereusement près de notre planète, mais un astéroïde qui tourne autour de la Terre. Comme la Lune -sauf que celui-ci suit une orbite bizarroïde. Selon les astronomes, qui rapportent leur découverte dans la dernière édition de la revue Nature, l'astéroïde 3753 (observé pour la première fois en 1986) a une forme caractéristique de ces corps céleste qui suivent une "orbite en fer à cheval". Une telle orbite implique que l'objet subit l'influence d'au moins deux corps célestes, plutôt que d'un seul -dans ce cas-ci, la Terre et le Soleil. Jusqu'à maintenant, on ne connaissait que deux exemples de corps célestes se comportant de façon aussi étrange -deux lunes de Saturne: Janus et Epiméthée- et encore, leur comportement était beaucoup moins intriguant que celui de 3753. Il ne serait pas à proprement parler un satellite de la Terre -comme la Lune- mais il y serait suffisamment lié pour qu'on puisse parler de "compagnon".


Premiers tests d'un nouveau traitement anti-sida

(ASP) - L'institution national sur les allergies et les maladies infectueuses a commencé la semaine dernière à tester un nouveau traitement anti-sida sur 420 Américains. Les "cobayes" ont reçu dans un bras une injection du virus canarypox, modifié génétiquement pour transporter les gènes de trois protéines du virus du sida. Le canarypox est sans danger pour les humains, mais le fait de transporter ces gènes du sida peut donner un coup de fouet à la production par l'organisme de cellules T tueuses, des cellules capables de détruire les cellules déjà infectées par le virus VIH. C'est du moins ce qu'on espère. Dans l'autre bras, tactique similaire: on a injecté aux patients une autre protéine, provenant cette fois de la surface du virus VIH. Cette protéine doit en théorie stimulée la production d'anticorps. Chaque patient recevra quatre doses de chacun des deux vaccins pendant six mois. C'est la combinaison de ces deux vaccins qui pourraient contribuer à leur victoire dans cette "guerre bactériologique".

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