Semaine du 17 novembre 1997
En manchette cette semaine: La Terre bombardée par des millions de mini-comètes? La théorie est mise sur la glace A visiter: LE KIOSQUE Notre section spéciale: Y a-t-il d'autres Terre? Y a-t-il de la vie ailleurs? La science d'ici et d'ailleurs: Archives Retour au site de l'ASP ![]() Répertoire des meilleurs sites scientifiques
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(ASP) - Le VIH, virus responsable du sida, déjoue une fois de plus les chercheurs. Ceux-ci, dans le cadre de trois études distinctes, reconnaissent que le "cocktail" de médicaments dont on avait prématurément vanté les succès l'an dernier, ne remplit pas sa tâche à 100 p. cent, et que des cellules contaminées par le virus peuvent rester cachées, attendant leur heure. En fait, résument entre autres les chercheurs dans la revue Science, le virus VIH se retrouve relégué à un niveau si faible qu'il est indétectable par les instruments. Les médecins le croient donc, à tort, éradiqué, alors qu'il joue en fait à cache-cache avec les armes qu'on a envoyées le combattre.
(ASP) - L'observation du ciel, au cours de la dernière semaine, a été riche en OVNI... qui ne sont pas demeurés longtemps non-identifiés. De nombreux astronomes amateurs de l'Est de l'Amérique du Nord, jusqu'à Sherbrooke, au Québec, ont ainsi signalé la montée dans le ciel d'un étrange objet. Celui-ci s'est avéré être la traînée de feu laissée par une fusée Titan-Centaur lancée du Cap Canaveral pour mettre un satellite en orbite. Mais les observations qui ont fait le plus de bruit se sont produites dans l'Ouest du continent, où la rentrée dans l'atmosphère d'un débris de l'espace -un vieux satellite russe, selon les autorités américaines- a entraîné de nombreux appels à la police, aux médias... et jusque chez un groupe d'étude des OVNI. Des auditeurs de la station KXRO, à Aberdeen, dans l'Etat de Washington, ont rapporté avoir vu une "intense raie de lumière". D'autres ont affirmé avoir vu six ou sept lumières, ou même 25 ou 30. Enfin, un troisième type d'observation, rapporté par le
Los Angeles Times, a été signalé au-dessus de la Californie,
et celle-là n'a laissé que peu de place au doute: une météorite,
si brillante qu'elle a produit de l'ombre, ont rapporté des observateurs
dans la vallée de San Fernando, en Californie, et dans des régions
du Nord de cet Etat. Selon des astronomes de l'Observatoire Griffith, l'objet,
ou ce qu'il en reste, serait tombé dans l'Océan. Ce visiteur
s'inscrit dans le cadre d'un phénomène qui revient chaque
année à cette époque-ci, la pluie des Léonides,
un nuage de poussières semé par le sillage de la comète
Tempel-Tuttle. L'oiseau et le dinosaure: quelle famille! (ASP) - Le lien entre les oiseaux et les dinosaures est de plus en plus remis en question. Deux articles de la paléontologue Ann Gibbons, dans la dernière édition de Science, s'attaquent en effet à cette hypothèse qui avait la peau aussi dure qu'un reptile. Dans le premier, l'auteure revient sur la découverte, l'an dernier, d'un soi-disant "dinosaures à plumes", le Sinosauroptéryx, qui avait fait la Une du New York Times, et avait été présentée comme la confirmation de la filiation entre les dinosaures et les oiseaux actuels. Au dernier congrès de paléontologie des vertébrés, à Chicago le mois dernier, le verdict était toutefois différent: les structures osseuses de la bestiole ne sont pas celles des oiseaux -en tout cas, pas suffisamment pour qu'on puisse déclarer le débat clos. Dans le second article, l'auteure résume une nouvelle étude sur la structure des poumons des crocodiles et autres reptiles, qui démontre des ressemblances frappantes avec la structure de dinosaures découverts en Chine. S'appuyant sur cette ressemblance, les chercheurs affirment que non seulement les dinosaures auraient été incapables d'effectuer le cycle de respiration-expiration nécessaire au bon fonctionnement des animaux à sang chaud -comme nous, et comme les oiseaux- mais que de surcroît, leurs poumons "à basse performance" n'auraient pas pu évoluer en des poumons "à haute performance" comme ceux des oiseaux -ou comme les nôtres.
(ASP) - Deux
équipes d'astronomes français jettent un voile sur la masse
sombre: la masse totale des étoiles visibles dans notre galaxie
semble équivaloir à l'ensemble de la masse de notre galaxie
elle-même. Autrement dit, "ça balance". Et l'hypothétique
masse sombre, cette matière dont l'existence pourrait résoudre
l'un des mystères de notre univers (sera-t-il perpétuellement
en expansion, ou s'effondrera-t-il sur lui-même un jour) se retrouve
reléguée dans la brume...
(ASP) - Des archéologues britanniques affirment avoir découverts
les restes
enfouis d'un temple préhistorique "deux fois plus grand que
Stonehenge". Le site dit "de Stanton Drew", entouré
d'une série de cercles de pierres, a été détecté
par des instruments ultra-sensibles spécialement conçus pour
détecter des ruines enfouies, sans avoir à creuser. Selon
le Dr Geoffrey Wainwright, chef-archéologue, il s'agirait de la plus
importante découverte liée à la préhistoire
de la Grande-Bretagne depuis l'excavation, en 1967, d'un temple funéraire
à Durrington, près de Stonehenge. "Nous avons environ
3000 cercles de pierres en Grande-Bretagne, mais seulement sept temples
funéraires". Tout comme Stonehenge, Stanton Drew aurait vraisemblablement
été un lieu de réunion pour des danses et des rites
religieux.
(ASP) - Une deuxième réussite en autant de semaines pour la fusée Ariane: le 102e lancement s'est effectué à la perfection la semaine dernière de la base de Kourou, en Guyane française, et les deux satellites de communication, un suédois et un indonésien, ont été mis sur orbite, respectivement 22 et 26 minutes plus tard à la satisfaction des clients. Il s'agissait, contrairement à ce qu'on a pu lire ici et là, d'un fusée de "l'ancien" modèle, Ariane 4, et non de la nouvelle Ariane 5, lancée pour la première fois avec succès la semaine dernière. Il s'agissait du 30e lancement consécutif sans problèmes d'une fusée Ariane 4 -alors que le premier essai d'une Ariane 5, en juin 1996, s'était soldé par un échec catastrophique qui avait retardé tout le programme de plus d'un an.
(ASP) - Un
problème mécanique retardera de près d'un an la mission
de la sonde américaine Mars Global Surveyor, en orbite autour
de Mars depuis septembre. Un défaut dans un des panneaux solaires
serait à l'origine de ce problème, qui empêche la sonde
de profiter autant que les techniciens l'auraient souhaité de l'atmosphère
martienne pour ralentir sa course et se placer sur une orbite basse. Garder
Surveyor en opérations pour cette année supplémentaire
coûtera
probablement plusieurs millions de dollars, a expliqué à
l'agence Associated Press Glenn Cunningham, chef des opérations pour
cette mission. "Il nous a fallu repenser une toute nouvelle mission
en quatre semaines." Ce n'est qu'en mars 1999, plutôt qu'en mars
1998, que la sonde pourra commencer à cartographier la planète
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