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Le Viagra ne fonctionne pas à tout coup!
(ASP) - Oh, la terrible nouvelle. Eh bien oui, il y a des hommes chez
qui le Viagra ne fonctionne pas. L'échec. "Les espoirs ont été
tels que lorsque vous vous retrouvez devant un patient chez qui ça
ne marche pas,c'est la déprime. Ils
sont dévastés", déclare à CNN le Dr
Steven Morganstern. Et même pour ceux chez qui ça marche, la
performance n'est pas aussi bonne que chez les hommes "sans Viagra",
signale
le New England Journal of Medicine dans sa dernière édition.
En éditorial, le
Dr Robert Utiger ajoute qu'il subsiste encore beaucoup de zones d'ombre
à propos de ce médicament: on n'a aucune information sur les
partenaires sexuels de ces hommes et leur, hum, "évaluation"
de la performance, les données sur la durée de cette performance
sont encore incertaines, etc.
Trois hommes sur 10 seraient "imperméables" aux effets
du Viagra, selon Pfizer, la compagnie qui commercialise le médicament
dont la planète entière parle depuis un mois. Depuis son approbation
à la fin-mars par l'administration américaine des aliments
et drogues, plus de 627 000 prescriptions pour la petite bleue -à
10$ l'unité!- ont été remplies, un record de tous les
temps, surclassant même, et de loin, le Prozac.
Cancer: drôle de nouvelle à un drôle
de moment
(ASP) - Pourquoi cette histoire est-elle sortie justement maintenant?
C'est ce que se demandent depuis deux semaines plusieurs spécialistes
du cancer, étonnés depuis que le New York Times a publié,
à la Une de son édition du dimanche 3 mai, cette nouvelle
excitante sur un chercheur de Boston, Judah Folkman, qui aurait guéri
des souris du cancer. La nouvelle a été reprise dans les 48
heures par tous les médias
d'Amérique du Nord. Or, non seulement les résultats de cette
recherche avaient-ils été publiés en novembre dernier
dans la revue Nature, mais en plus, il y a 25 ans que le Dr Folkman mousse
cette nouvelle méthode -appelée anti-angiogénèse-
pour lutter contre le cancer.
L'excitation, pendant quelques jours, avait été telle que
c'est jusqu'à un Prix Nobel, James D. Watson, co-découvreur
de l'ADN, qui avait dû publier une
lettre affirmant qu'il n'avait jamais dit aux médias qu'avec
cette découverte, un remède contre le cancer était
désormais imminent.
Car ce sur quoi Folkman et d'autre travaillent, c'est une stratégie
différente -empêcher les vaisseaux sanguins d'approvisionner
la tumeur- de la méthode traditionnelle -tuer la tumeur. Une stratégie
qui emporte de plus en plus d'adhérents, mais qui, pour l'instant,
n'a pas dépassé le stade des tests sur des souris. La revue
Science rappelle cette semaine que les
tests "humains" sont encore à au moins deux ans dans le
futur. Il est possible que cette stratégie soit prometteuse,
mais comme il ne s'est rien passé de neuf depuis novembre, pour l'instant,
on n'en sait rien, de sorte que les cancérologues sont fort perplexes
quant aux origines de la tempête médiatique qui leur est tombée
dessus la semaine dernière. Certains évoquent des projets
de livres qu'aurait celui-ci et celle-là, mais ce sont sûrement
des mauvaises langues...
La cocaïne, une affaire de gènes?
(ASP) - Ne partez pas de fausses rumeurs: la cocaïne n'est pas bénéfique
pour votre organisme, peu importent vos gènes. Mais il n'en demeure
pas moins que, si les tests effectués sur des souris que
rapporte cette semaine Nature ont quelque valeur pour l'homme, alors
des facteurs génétiques déterminent le degré
de vulnérabilité de chacun à la cocaïne. Les auteurs
pointent du doigt la sérotonine: par l'intermédiaire de plusieurs
récepteurs du cerveau, cette substance aurait pour fonction de régulariser
l'activité des réseaux neuronaux, et ainsi, les effets de
divers types de drogues. En testant des souris privées d'un des récepteurs
de sérotonine, les auteurs constatent chez elles une plus grande
agitation, et davantage de goût... pour recevoir une autre dose.
"Ici Houston, j'appelle, euh..."
(ASP) - Comment appeler la station spatiale internatationale? Participez
au concours!
En effet, après les retards répétés, les
chicanes avec les Russes, les dépassements de coûts, la Nasa
a sur les bras un autre épineux problème: comment baptiser
la station spatiale internationale?
Il faut reconnaître que "station spatiale internationale"
est loin d'être sexy comme nom. Mais pour l'instant, c'est bel et
bien le seul nom de l'engin, dont la mise en orbite du premier module devrait
avoir lieu cet été. "Alpha", première lettre
de l'alphabet grec, avait été rejeté il y a quelques
années par les Russes, qui alléguaient que c'était
leur station spatiale, Saliut 1, qui avait été "la"
première, en 1971. Depuis, plusieurs autres suggestions, comme Freedom
et Columbus, ont été mises de côté par l'un ou
l'autre des 16 pays impliqués dans le projet, qui ont tous leurs
susceptibilités.
Il lui
faut un nom, explique au USA Today Bill Bates, administrateur à
la Nasa. "Même les roches sur Mars ont eu un nom". Le USA
Today profite donc de l'article qu'il publie sur la question pour lancer
un appel
à tous. Parmi les suggestions: Odyssée, Gagarine, Asimov,
Millenium, Olympus... Et Eros, "parce que ça fait sexy!"
Une catastrophe écologique
(ASP) - Une catastrophe écologique, dont le résultat aurait
été une extinction de masse des espèces animales et
végétales, se serait produite il y a 250 millions d'années,
et elle
se serait produite pas mal plus vite que ce que l'on supposait jusqu'ici.
Un groupe de paléontologues publie dans la dernière édition
de Science les résultats de l'analyse de nouvelles données
obtenues à partir de roches chinoises: l'extinction ne se serait
pas étendue sur des millions d'années, mais sur aussi peu
que 10 000 ans. Un événement aussi rapide -à l'échelle
biologique- suppose un élément-déclencheur venu de
l'extérieur: peut-être l'impact d'une comète ou d'un
astéroïde.
Comment naissent les planètes?
(ASP) - Et terminons cette semaine avec un truc spécialisé,
mais qui fera plaisir aux amateurs d'astronomie: comment se forment les
planètes? Les découvertes, depuis octobre 1995, de planètes en orbite autour d'autres
étoiles que notre Soleil, ont déclenché une vague d'études
et de spéculations sur l'évolution d'une planète, depuis
sa formation dans un nuage de gaz et de poussières. Deux "méthodes"
différentes ont été proposées: l'instabilité
gravitationnelle d'une part, processus par lequel les planètes se
forment directement à partir du disque gazeux tournant autour de
la jeune étoile; et l'accrétion du noyau, processus par lequel
des noyaux rocheux d'au moins 10 fois la masse de la Terre se forment, suivis
par l'accrétion des gaz.
Or, dans la dernière édition de Nature, un groupe de chercheurs
démontre que chacun
de ces processus a une "signature" bien distincte, ce qui
rendrait théoriquement possible de distinguer, au télescope,
l'un de l'autre. Par exemple, les planètes qui se forment suivant
le processus d'instabilité gravitationnelle le font très rapidement,
en l'espace de quelques siècles tout au plus, de sorte qu'une observation
au télescope devrait révéler une étoile anormalement
instable.
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