La science d'ici et d'ailleurs


Semaine du 20 janvier 1997


En manchette cette semaine:

Y a-t-il de la vie près de Jupiter?

Voyez aussi:

Hommage à Carl Sagan


La science d'ici et d'ailleurs: Cette semaine


Qui sommes-nous?


Commentaires?



Retour au site de l'ASP

Répertoire des meilleurs sites scientifiques


Sommaire des magazines scientifiques



Publicité


La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse

 

Le trou noir existe, je l'ai rencontré

(ASP) - Des chercheurs ont présenté le 13 janvier de nouvelles preuves renforçant la théorie des trous noirs -un phénomène astronomique sur lequel la majorité des astronomes s'entendent, mais que personne n'a encore réussi à observer. La découverte tourne autour de ce qu'on appelle en astronomie "l'horizon", cette frontière entourant le trou noir, et au-delà de laquelle même les rayons lumineux ne peuvent plus s'échapper. Réunis dans le cadre d'un congrès astronomique à Toronto, les chercheurs ont décrit deux types de trous noirs, dont un, extrêmement massif, pourrait se trouver au centre de toutes les galaxies -dont la nôtre. Des observations effectuées grâce au télescope spatial Hubble auraient permis de détecter la "signature cosmique" de ces phémomènes, dont un qui serait un demi-milliard de fois plus massif que notre Soleil. Une étude de 15 autres galaxies révélerait la présence d'un trou noir dans 14 d'entre elles. "Le mystère n'a pas encore été résolu, mais nous sommes convaincus d'avoir trouvé la chose", a déclaré à l'agence Reuter le Canadien Scott D. Tremane, de l'Institut canadien d'astrophysique théorique, membre de l'équipe des "chasseurs de trous noirs"


Il fera plus froid à cause... du Soleil

(ASP) - Les astronomes voudraient-ils prendre la place des météorologues? Voilà en tout cas que quelques-uns d'entre eux viennent de faire une prévision sur le temps qu'il fera... au cours des 10 prochaines années. Les chercheurs s'appuient sur l'activité solaire, qui entre dans une phase plus calme, ce qui devrait entraîner des températures plus basses sur la Terre, moins de pannes d'électricité et moins d'interférences radio. Ces deux derniers phénomènes sont souvent causés par le vent solaire, qui n'est rien d'autre qu'une tempête de particules magnétiques, lesquelles, dans leur course, finissent par frapper l'ionosphère terrestre, la couche supérieure de l'atmosphère. Le vent solaire, qui "souffle" en permanence depuis des milliards d'années, augmente d'intensité lorsque les "taches" solaires (des zones plus froides) se font plus actives. Les scientifiques ont constaté une hausse de l'activité des taches solaires au cours des quatre derniers siècles, et plus particulièrement depuis 50 ans. Le tout suit également des cycles de 11 ans, et les données semblent indiquer que le présent cycle, amorcé en septembre 1996, sera le plus doux depuis un demi-siècle.
(reportages de Reuter et du Daily Telegraph)


La mort du rat de laboratoire

(ASP) - L'accroissement des connaissances en génétique humaine rend obsolètes les animaux de laboratoire. C'est du moins ce qu'affirme la compagnie britannique Pharmagene, qui est devenue en octobre la première firme pharmaceutique à expérimenter ses médicaments uniquement sur des tissus humains. La compagnie construira petit à petit sa propre "banque de référence de matériel humain", c'est-à-dire, s'empresse de préciser Bob Coleman, co-fondateur de Pharmagene, des molécules organiques dans des éprouvettes, et non "des morceaux de bras ou de jambes". Les défenseurs des droits des animaux se réjouissent, mais Coleman a cette petite note triste: "Nous allons tout de même nous ennuyer des animaux."

 

Une mine sur la Lune

(ASP) - La NASA a mis sur la table un autre projet de retour sur la Lune, mais celui-ci s'appuie cette fois sur l'exploitation des ressources minières de notre satellite. Selon ce projet, des vols habités pourraient reprendre en 2004, soit 32 ans après leur interruption, et pourraient aboutir en 2010 à l'établissement d'une base habitée en permanence. Une des contraintes imposées aux ingénieurs est toutefois de taille: le projet ne devra pas dépasser les 150 millions$ soit... le tiers d'un vol de navette.

 

Il n'y a pas de fumée...

(ASP) - L'opération mineure terminée, la patiente, "une femme âgée plutôt large", décrit un médecin d'Ottawa dans la revue Stitches, quitta sa chaise et, avant d'avoir fait un pas, s'évanouit. Le médecin n'eut que le temps de l'aggriper pour ralentir sa chute -et alors qu'elle touchait le sol, s'aperçut, "avec horreur et fascination", qu'elle "émettait un nuage de fumée". Son cerveau paniqué passa en revue les hypothèses qui pouvaient expliquer cet extraordinaire phénomène: manifestation paranormale, combustion spontanée... Déjà, le nuage était si dense qu'il avait du mal à distinguer les vêtements de sa patiente, et imaginait les manchettes du lendemain: "Une femme brûle à la suite d'une opération." Le pouls était lent, mais pas trop; les paupières recommençaient à battre, lorsque le médecin réalisa que sa patiente et lui était environnée par un nuage de... talc.


Toutes ces capsules et d'autres peuvent être lues chaque semaine dans Hebdo-science et technologie, la publication de l'Agence Science-Presse.