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Le sexe des anges
(ASP) - Aussi étonnant que cela paraisse, l'utilité
de la sexualité demeure un mystère pour les biologistes.
C'est que, de leur point de vue, le sexe, ça coûte
cher : par rapport aux bactéries, par exemple, qui se
reproduisent en se divisant, les espèces "sexuées",
comme nous, nécessitent deux types d'individus (le mâle
et la femelle, s'il faut tout vous dire). Cela veut dire deux
fois plus d'ADN à mélanger... et deux fois plus
de risques de transmettre des maladies héréditaires.
Bref, la reproduction sans sexes semble beaucoup plus logique.
Par ailleurs, considérant que les premiers milliards
d'années de notre planète ont été
dominés par des formes de vie qui se multipliaient sans
qu'il ne soit nécessaire à un mâle de compter
fleurette à une femelle, un biologiste a de bonnes raisons
de se demander pourquoi, un jour, ce mode de reproduction "inefficace"
s'est mis à se répandre et surtout, à prendre
le dessus.
Dans la dernière édition de la revue Nature,
une nouvelle étude (c'est loin d'être la première
du genre apporte
une piste de solution. Des chercheurs de l'Université
de Southampton (Angleterre) concluent tout bêtement que
des bestioles sans sexes sont, littéralement, des copies
conformes les unes des autres; tous pareils, ils ont tous la
même spécialisation "et, par conséquent,
compétitionnent tous pour la même nourriture".
En revanche, n'importe quel groupe d'animaux a, lui, ses dominants
et ses dominés, ceux qui chassent, ceux qui s'occupent
des petits, et ainsi de suite.
Exprimé ainsi, cela semble évident et pourtant,
c'est une façon nouvelle d'approcher cette énigme.
Car depuis 30 ans, les chercheurs réfléchissaient
essentiellement en terme de sexualité versus non-sexualité.
Ce groupe-ci, sous la direction de C. Patrick Doncaster, a élargi
la perspective: il a voulu établir, avec l'aide d'un modèle
informatique, comment
des espèces "sexuées" et "asexuées"
survivraient dans un environnement pauvre en nourriture.
Et c'est là que le soi-disant avantage des espèces
sans sexe est apparu soudain moins important : la "monotonie
des clones", comme Nature l'appelle, les empêche
de prendre le dessus. Ils survivent, ils se multiplient, mais
c'est tout. La monotone absence de variété chez
eux les empêche de surclasser les espèces-à-sexes,
comme nous. Ouf.
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