| Semaine du 21 février 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - A moins que vous ne lisiez pas souvent les nouvelles scientifiques des journaux -ou que vous journaux ne parlent pas souvent de science- vous savez déjà que des chercheurs viennent d'achever le décodage des gènes de la mouche à fruits. Cette percée, au-delà de ce qu'elle nous apprend sur un des lointains cousins de cette mouche -nous- en apprend aussi sur la guerre des gènes. Depuis 1996, des scientifiques des quatre coins du monde ont décodé le bagage génétique -ce qu'on appelle le génome- de plusieurs espèces vivantes : entre autres, la levure de bière (un champignon microscopique), et un ver minuscule appelé le C. elegans. Mais la mouche à fruits est dans une catégorier à part : c'est une bestiole qui sert de " cobaye " à de multiples expériences depuis le début du siècle, parce qu'elle a, aussi étonnant que cela paraisse, beaucoup en commun avec nous. On sait aujourd'hui que les plus importants de ses gènes, pour des fonctions vitales ou pour des maladies, jouent exactement le même rôle chez elle que chez nous. En tout, la mouche à fruits et nous partagerions pas moins de 60% du code génétique. Aussi, du décodage du génome de cette mouche -en marche depuis 1992 à l'Université de Californie à Berkeley- au décodage du génome humain, il n'y a qu'un pas... qui sera bientôt franchi. Annoncé pour 2003, le décodage du génome humain pourrait bien être complété dès l'an prochain. Et les percées effectuées depuis 1992 grâce au travail accompli sur cette mouche (percées scientifiques, mais aussi technologiques) auront permis de gagner beaucoup de temps : le décodage de la mouche lui-même, qui devrait faire l'objet d'un article le mois prochain, s'achève avec 18 mois d'avance sur l'horaire. Ce n'est donc pas un hasard si le décodage de cette mouche est le résultat d'une collaboration entre une université et une compagnie privée : au moins trois compagnies privées sont engagées dans la course au décodage du génome humain, et c'est l'une d'elle, Celera, qui est derrière cette mouche. C'est cette même Celera, dirigée par le Dr Craig Venter, qui s'est attirée depuis un an les foudres de plusieurs, pour avoir déposé des brevets sur des gènes humains, au fur et à mesure qu'elle en identifiait. D'avoir participé à ce travail sur la mouche fut donc pour Celera une excellente stratégie dans la bataille qui s'annonce... Retour au sommaire des capsules Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!
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