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La comète que personne n'a vu venir
(ASP) - Avec tout le travail abattu pour découvrir
les astéroïdes susceptibles de passer près
de la Terre, et avec les milliers d'astronomes amateurs qui scrutent
le ciel chaque nuit dans l'espoir d'inscrire à leur tour
leur nom sur une comète, on pourrait croire que n'importe
quelle astre s'approchant de nous serait découvert longtemps
à l'avance. Et pourtant, voici l'histoire d'une comète
"modérément brillante" découverte
par une sonde spatiale qui n'avait jamais été construite
dans ce but.
La sonde SOHO a été lancée en 1995 pour
étudier le Soleil. A son bord se trouve un instrument
appelé SWAN (Solar Wind Anisotropies), conçu pour
analyser les particules qui forment le vent solaire, dans l'espoir
de les distinguer des particules qui nous arrivent de l'extérieur
de notre système solaire. Or, on vient tout juste de s'apercevoir
que des données prises à l'été 1997
(pour les intimes, ces données consistent en la résonnance
d'émissions d'atomes d'hydrogène dans l'ultraviolet)
révèlent la présence de cinq comètes,
dont une qui était jusqu'ici inconnue. Cette comète,
précisent dans Nature Teemu Mäkinen, de l'Institut
météorologique finlandais, et ses collègues
finlandais et français, aurait dû être "aisément
observable" depuis la Terre. Et pourtant, tous les chasseurs
de comètes l'ont manquée.
Comment peut-on être sûr qu'il s'agit bien d'une
comète et non d'une de ces radiations que recherche SWAN?
La comète bouge, et elle bouge vite.
Cette découverte inattendue pourrait donc obliger à
s'interroger
sur l'efficacité des recherches "traditionnelles".
C'est en 1997 qu'a été institué par la Nasa
le programme de détection des astéroïdes susceptibles
de menacer la Terre. Le programme est censé pouvoir détecter
tout objet de plus d'un kilomètre de diamètre,
d'ici 10 ans. Mais le problème avec les comètes,
c'est qu'elles ont des orbites généralement plus
"étirées" que les astéroïdes,
au point où certaines ne reviennent dans les parages que
tous les 1000 ou 2000 ans. Leurs orbites peuvent de plus se situer
sur un plan différent de celui où tournent la plupart
des astéroïdes, et toutes les planètes. En
conséquence, leur détection est plus difficile.
Et pourtant, statistiquement, les risques de collision avec une
comète sont plus élevés qu'avec un astéroïde...
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