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Le premier Grand Bond vers le haut
(ASP) - Ca y est. Le Grand Bond vers le haut, que nous vous
annoncions il y a sept mois, a
été accompli. La
Chine a envoyé dans l'espace une fusée habitable.
Habitable, et non habité, il faut le préciser.
Mais l'étape suivante ne saurait tarder. Une question
de mois, peut-être deux ou trois ans, selon les plus pessimistes.
La capsule Shenzhou a été conçue pour abriter
un ou des astronautes, et le lancement accompli samedi, 20 novembre,
visait à mettre la technologie à l'épreuve.
D'autres vols d'essais auront sans doute lieu.
L'engin est demeuré dans l'espace pendant 21 heures
et a fait 14 fois le tour de la Terre, selon l'Agence officielle
Xinhua, avant d'être récupéré dans
la province de Mongolie intérieure, au Nord du pays. Elle
a été mise sur orbite depuis la base de Jiuquan,
dans le Nord-Ouest, par une fusée Longue Marche.
Fusée Longue Marche qui, il faut le noter, a déjà
plusieurs fois servi à lancer des satellites chinois et
étranger : sa première mise en orbite remonte
à 1970 et au cours des années 80 et 90, la Chine
a réussi à développer un programme commercial
de lancement de satellites qui, en 1995, détenait pas
moins de 9% du marché mondial. Trois accidents successifs
lui ont toutefois fait prendre quelques années de retard.
La nouvelle version de la Longue Marche, qui a servi au lancement
de ce 20 novembre, pourrait placer 10 tonnes en orbite, contre
5 tonnes pour la précédente.
La télévision n'a montré que de brèves
images du lancement, et une simulation informatique de la descente
de la capsule. Il est amusant de constater que la BBC la compare
à la capsule Apollo, alors que le journal Libération
la compare à la capsule Soyouz -des informations avaient
filtré à ce sujet il y a cinq
mois- ce qui en dit long sur la manie du secret des Chinois.
On sait par contre que la Chine a profité de l'aide russe,
ces dernières années. Deux de ses astronautes étaient
allés suivre l'an dernier une formation à la Cité
des étoiles, ce qui, à l'époque, avait contribué
à relancer les spéculations.
Le lancement a eu lieu avec 51
jours de retard sur le calendrier initial, puisque les autorités
espéraient y assister le 1er octobre, jour du cinquantenaire
de la République populaire de Chine.
Mais le simple fait qu'il ait eu lieu ouvre un nouveau chapitre
de l'exploration spatiale: avec ce vol, la Chine devient le troisième
pays seulement, en 42 ans, à développer son propre
programme de vols habités. Les deux autres étant
évidemment les Etats-Unis et la Russie. Des pays comme
l'Inde, le Japon et, surtout, la France, ont déjà
lancé des satellites avec leurs propres fusées,
mais jamais d'astronautes : ceux-ci ont toujours volé
à bord d'engins américains ou russes. La France,
au cours des années 80, avait par contre un projet sérieux
de navette spatiale habitée -le projet Hermes- qui a été
relégué aux calendes grecques au début des
années 90, coupes budgétaires obligent.
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